Mohamed Abrini a été remis aux autorités judiciaires françaises dans le cadre de l'enquête ouverte à la suite des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, indique le parquet fédéral lundi dans un communiqué. Ce transfert temporaire n'excédera pas 24 heures.
Le parquet fédéral, en charge des enquêtes pour terrorisme, a annoncé ce lundi matin avoir remis Mohamed Abrini à la France. "Dans le cadre de l’enquête à la suite des attentats à Paris le 13 novembre 2015, Mohamed ABRINI a été remis aux autorités judiciaires françaises pour une période de 1 jour", a indiqué le parquet dans son communiqué.
Ce transfèrement temporaire entre dans le cadre d'un accord de coopération judiciaire entre la France et la Belgique, a précisé cette même source à l'AFP. Selon une source judiciaire à Paris, il a été remis temporairement à la France en vue de sa mise en examen par les juges antiterroristes qui avaient délivré à son encontre un mandat d'arrêt le 24 novembre 2015 notamment pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste en bande organisée.
Il se trouvait lundi matin dans les locaux du Palais de justice de Paris. Dans la matinée, l'homme a été inculpé par un juge antiterroriste dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015. "Le juge d'instruction ne lui a pas posé de question", ont déclaré ses avocats, Me Emmanuel Pierrat et Me Stanislas Eskenazi.
Poursuivi pour les attentats de Paris et Bruxelles
"L'homme au chapeau", comme Abrini a été surnommé après la diffusion d'images de vidéosurveillance enregistrées juste avant l'attentat à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, est poursuivi pour son rôle présumé dans les attentats de Paris (130 morts) et ceux de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts).
Il est visé par un mandat d'arrêt en France, mais les autorités belges avaient précisé qu'elles ne le remettraient pas dans l'immédiat à leurs homologues français afin de faire progresser l'enquête en Belgique.
Né en Belgique, Mohamed Abrini, 31 ans, avait été arrêté le 9 avril, et avait reconnu avoir accompagné deux kamikazes à l'aéroport le 22 mars, tandis qu'un troisième jihadiste se faisait exploser dans le métro.
Il apparaît également sur les images de vidéosurveillance d'une station-service dans l'Oise, près de Paris, le 11 novembre au soir, à bord de la Clio noire qui servira deux jours plus tard à emmener les kamikazes au Stade de France. Il était en compagnie de Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos parisiens.
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