Le tribunal correctionnel du Brabant wallon s'est penché lundi sur le dossier d'Olivier C., un policier qui a travaillé plusieurs années au sein de la zone de police des Ardennes brabançonnes et qui doit s'expliquer sur des préventions de hacking interne, de collectes de données privées, de faux informatique, de harcèlement et de violation du secret professionnel. Les faits, qui sont niés par le prévenu, auraient été commis dans le cadre de sa fonction: il recherchait des informations sur des femmes croisées à l'occasion de contrôles ou de dépôts de plainte, et leur envoyait des messages de drague.
Le policier a déjà connu des ennuis de ce genre, qui s'étaient terminés par le paiement de transactions proposées par le parquet en 2013. Mais de nouveaux faits étant commis en 2014 et 2015, une enquête a été menée par le comité P. Des messages déplacés envoyés à des automobilistes contrôlées par le prévenu, des consultations non justifiées de plusieurs banques de données spécialisées et de photos d'identité de femme, ainsi que la communication d'informations à une dame visée par une plainte ont notamment été mis en évidence. Le prévenu évoque pour sa défense un complot interne, ce qui n'est pas la conclusion du Comité P. Le ministère public, qui ne croit absolument pas à la version d'Olivier C., a requis une peine d'un an d'emprisonnement à l'encontre du policier. Le jugement sera rendu le 6 mars.
Nivelles: un policier accusé d'avoir cherché des informations sur des femmes pour les draguer
Publié le 06 février 2017 à 22h04
Image d'illustration
Vos commentaires