Une organisation criminelle active au niveau européen dans le détournement de véhicules a fait plus de 1.000 victimes en Belgique, selon un bilan provisoire publié vendredi par le parquet fédéral. Dans cette affaire, 42 personnes ont été inculpées et 33 personnes sont placées sous mandat d'arrêt jusqu'à présent.
Selon nos informations, l’un des deux policiers interpellé à Charleroi suite à la gigantesque opération impliquant le milieu gitan est également poursuivi pour détention et détournement d’armes. Il aurait gardé pour lui des armes qui devaient être sorties du circuit.
Il s'agit d'un fusil de chasse calibre 12 et d'une carabine 22 de type Erma, des armes soumises à autorisation. Celles-ci devaient être saisies.
"Quelqu'un avait remis soit spontanément ou de manière obligatoire à ce policier. Et celui-ci en a fait un usage, qui n'était pas prévu initialement. On appelle ça un détournement ou un abus de confiance", explique Frank Discepoli, un avocat pénaliste.
Cet agent est déjà inquiété pour corruption et violation du secret professionnel dans l'important dossier concernant le démantèlement d'une organisation active dans le trafic de véhicules. Différents facilitateurs ont été débusqués: un notaire, des garagistes, un courtier, un fonctionnaire du SPF Mobilité ou des personnes chargées de désactiver des systèmes d'alarme.
"Si on a porté son aide à une organisation criminelle en connaissance de cause, et qu'on accepte d'y adhérer, on sera considéré comme co-auteur ou complice de l'organisation criminelle", indique Frank Discepoli.
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