Une patrouille de la zone de police Bruxelles-Nord a été attaquée par un individu armé d'un couteau, jeudi soir vers 19h15, rue d'Aerschot à Schaerbeek. D'autres policiers sont venus en renfort et ont tiré sur l'assaillant afin de le maîtriser. Les deux policiers et l'auteur, blessés, ont été emmenés à l'hôpital. L'un des agents, touché au cou, est décédé des suites de ses blessures.
L'assaillant, Yassine (32 ans), s'était présenté à un commissariat d'Evere, jeudi matin, en expliquant son intention de commettre un attentat contre des policiers. Les policiers l'ont emmené à l'hôpital avant qu'il ne soit reparti libre de ses gestes.
Alors, comment une personne connue des services de renseignement et qui a proféré des menaces dans un commissariat le matin même a pu être laissée en liberté et s’en prendre à deux policiers le soir même ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres au lendemain de l’attaque mortelle à Schaerbeek jeudi soir.
Ce vendredi matin, lors d'une conférence de presse, les autorités judiciaires semblaient contrariées. Le suspect dans l’attaque de deux policiers à Schaerbeek était non seulement connu de la justice, mais il était surtout fiché pour son radicalisme. Yassine, M. se trouvait en effet sur une liste de l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace (OCAM).
De toute évidence, il a donc échappé aux radars. Alors plusieurs questions restent en suspens : les policiers qu’ils l’ont reçu jeudi matin au commissariat d’Evere avant les faits étaient-ils au courant de son passé judiciaire et de son profil ? Comment a-t-il été pris en charge aux cliniques universitaires Saint-Luc pour quitter l’établissement ?
Pour l’instant, ces questions sont sans réponse. L’enquête devra déterminer si des erreurs ont été commises.
Ce vendredi matin, le Parquet fédéral et celui de Bruxelles affirment que la procédure a été respectée. Tout a été fait dans les limites de ce que permet la loi. En effet, le parquet peut contraindre une personne à être internée si elle représente une menace et si elle ne veut pas être internée. Or, selon les premiers éléments de l’enquête, Yassine.M , voulait être interné ce qui a permis de le laisser repartir libre.
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