Selon le journal flamand De Standaard, le troisième kamikaze, qui s'est fait exploser à l'aéroport, a été identifié comme étant Najim Laachraoui. Notre collègue Nicolas Burnens s'est rendu rendu dans son quartier de Schaerbeek et a rencontré son père, un homme effondré qui n'avait plus de nouvelles de son fils depuis de nombreux mois..
Depuis l'annonce de sa mort, la famille reste calfeutrée dans son pavillon aux petites briques blanches. La porte ne s'ouvre que pour accueillir sur le perron les proches ou les amis venus soutenir les parents. Son père avec qui j'ai pu discuter m'a fait part de sa consternation. Il se disait très malade depuis la cavale de son fils et affirme avoir donné toutes les informations à la police. Dans son quartier, les habitants n'ont pas croisé Najim Laachraoui depuis des années.
C'est pourtant à moins de 2 kilomètres d'ici dans un appartement que les bombes de Zaventem et du métro Maelbeek ont été fabriquées. Et c'est toujours à Schaerbeek, au centre-ville que les empreintes du terroriste sont retrouvées dans un autre logement où les ceintures explosives du 13 novembre ont probablement été confectionnées. Le choix de cette commune pour préparer ces attentats n'est peut-être pas un hasard. Najim Laachraoui a fait toute sa scolarité dans l'enseignement libre catholique de Schaerbeek avant de poursuivre des études d'électro-mécanique mais en février 2013, il interrompt subitement sa deuxième année pour se rendre en Syrie. Il y a à peine un mois, la justice a requis contre lui 15 ans de prison pour avoir amené plusieurs de ses amis dans les rangs de l'Etat Islamique.
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