Alexandre Hart a été décrit jeudi matin comme un psychopathe par les experts psychiatres et psychologues, devant la cour d'assises de Liège. Cet accusé était âgé de 19 ans et quelques mois au moment des faits. Il présente, selon les experts, un risque de récidive et une dangerosité importante.
Alexandre Hart a été dépeint comme un psychopathe dans le rapport rédigé par le psychiatre et le psychologue chargés de réaliser son expertise. Selon les spécialistes, cet accusé cache une personnalité perverse et dangereuse. C'est par plaisir de nuire qu'il fait mal à autrui. Pour arriver à ses fins, il manipule, adapte la réalité en fonction de son interlocuteur et peut mentir pour préserver une bonne image de lui.Pour se faire obéir, Alexandre Hart utilise l'intimidation. Il ne manifeste aucune empathie et reporte la responsabilité de ses actes sur les autres. L'accusé utilise la faiblesse des autres pour assurer son emprise par la fascination qu'il exerce. Selon les experts, Alexandre Hart a montré son acharnement et sa volonté intense de destruction en répétant des agressions sur Valentin Vermeesch qui ne se méfiait pas de lui.
"Valentin, dans ce cadre-là, face à un psychopathe qui prend du plaisir à la violence, à assouvir cette cette soif de violence, était une victime idéale parce qu'en situation de faiblesse", a déclaré pour le RTLINFO 13H Alexandre Wilmotte, avocat des parties civiles.
Alexandre Hart a encore été décrit comme un meneur qui a instigué habilement un contexte de tortures sous le couvert de jeux pour y entraîner les autres accusés par l'emprise et la manipulation. Il a gardé le contrôle de la situation jusqu'au bout. "Il présente aussi un masque avec un sourire permanent sur le visage. Dans le cadre des faits commis sur Valentin, son contrôle de l'autre va jusqu'à sa destruction. Il avait un besoin de toute-puissance", a confirmé le psychiatre à l'audience. "Lors des entretiens qu'Alexandre a eu avec les psychologues et psychiatres. Il est toujours apparu très posé, aimant gardé le contrôle de la situation, avec ce petit sourire en coin qu'on lui connait", décrit notre journaliste Antoine Schuurwegen.
Selon le psychiatre, Alexandre Hart s'est construit sur un moule sans structure. Il est traversé par des impulsions violentes, sans retenue et est centré sur lui-même. "Il n'y a chez lui aucun ancrage affectif ou social. Sa méchanceté est manifeste, conduite par des besoins instantanés. Il avance masqué, il a de l'emprise sur les autres et il manifeste un besoin de revanche", a relevé l'expert.La personnalité d'Alexandre Hart est marquée par des carences intellectuelles.
"Le risque de récidive est énorme"
Son QI a été calculé à 75, soit un score qui se situe dans la partie limite de la population. Mais il n'est pas débile et est responsable de ses actes. Alexandre Hart a des pulsions agressives explosives et présente un profil d'agresseur avec des traits paranoïaques. L'accusé montre aussi des traits pervers sadiques qui supposent une jouissance à faire du mal à quelqu'un réduit à l'état d'objet. Pour le psychiatre, ce portrait correspond à celui d'un psychopathe. L'accusé est aussi qualifié de dangereux. "Cette dangerosité fait partie de lui. Le risque de récidive est énorme et aucun traitement thérapeutique ne peut être envisagé pour l'instant car il serait tout simplement inefficace", a rapporté Antoine Schuurwegen, en duplex de Liège. Une incarcération de longue durée ne modifiera pas sa personnalité mais est susceptible de lui apprendre à se réadapter à des règles de vie sociale.
Les experts ont eu accès à des rapports de diagnostics qui avaient été réalisés durant l'enfance d'Alexandre Hart. Celui-ci était un bébé très colérique. Son hyperactivité a été diagnostiquée à l'âge de 8 ans. Il était un enfant agité au comportement difficilement contrôlable. Régulièrement, il exprimait sa haine, menaçait avec un cutter ou prenait du plaisir à faire de sales coups. Il présentait durant sa jeunesse une agressivité explosive et un trouble de la personnalité de type paranoïaque. Il avait reçu une médication dès 2007 pour atténuer ses comportements agressifs, notamment à l'égard de sa mère.
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