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Procès Valentin: Alexandre Hart a pris le contrôle d'un groupe "de COQUILLES VIDES qui se sont laissé guider"

Procès Valentin: Alexandre Hart a pris le contrôle d'un groupe "de COQUILLES VIDES qui se sont laissé guider"
 
 

Deux psychologues ont exposé, vendredi, devant la cour d'assises, les résultats d'une analyse systémique réalisée pour expliquer la dynamique qui a affecté le groupe des accusés lors des faits commis sur Valentin Vermeesch et qui ont conduit à son homicide. Alexandre Hart a été décrit comme le liant entre les différents protagonistes dans cette dynamique de groupe.

Les psychologues Maquet et Piccirelli ont procédé à une analyse de la dynamique du groupe formé par Alexandre Hart, Belinda Donnay, Loïck Masson, Dorian Daniels et Killian Wilmet. Lors de leur rencontre avec ces experts, les cinq accusés n'ont jamais évoqué la dimension sadique des faits qu'ils ont commis. Les accusés ont montré une limite intellectuelle assez importante, à l'exception de Belinda Donnay qui sort un peu du lot. Tous étaient dans une situation précaire, dans la marginalité et en dépendance affective.

Selon les spécialistes, Alexandre Hart était l'élément commun dans le groupe, l'élément liant entre chaque protagoniste et qui a maîtrisé la dynamique du groupe. "C'est lui qui a initié les mouvements car il était important pour lui de maîtriser l'ensemble de la dynamique et de prendre le contrôle. Les autres peuvent apparaître comme des coquilles vides qui se sont laissées guider", a analysé l'expert.

Les accusés n'ont pas un parcours de vie et un objectif communs. Ils se sont rencontrés à l'initiative d'Alexandre Hart mais ils n'avaient pas d'attente particulière. Dans ce groupe, ils ont plutôt fonctionné par différentes paires réunies que de manière strictement collective.


"La victime n'a pas été considérée comme un humain"

Les experts ont précisé qu'il y a eu peu de conscience morale et de limite dans ce groupe, surtout chez Alexandre Hart et Killian Wilmet. Alexandre Hart se sentait autoritaire. Killian Wilmet s'est positionné comme son suiveur. Belinda Donnay était celle qui a accueilli chez elle les protagonistes, dans une recherche de reconnaissance. Dorian Daniels s'est montré affirmatif, mal placé entre une fragilité et son désir de tenir tête à Alexandre Hart. Loïck Masson a pour sa part eu l'impression de ne pas être acteur et de s'être senti porté par les autres.

"Un phénomène comme celui-là a pu arriver parce que les accusés ont déshumanisé Valentin Vermeesch. Ils ont mis de côté les notions de bien et de mal. Par une absence de réflexion, ils ont supprimé la question de la culpabilité. La victime n'a pas été considérée comme un humain, leur culpabilité n'existait donc plus. C'est comme s'il y avait chez eux une démission de la capacité à penser et d'être dans une position de libre-arbitre. La notion de 'mal' a été complètement banalisée", ont indiqué les experts.

Pour ceux-ci, les faits peuvent s'expliquer par la rencontre de dimensions. La dimension individuelle de chacun, la dimension groupale et la rencontre avec la personnalité très fragile de Valentin Vermeesch. "Valentin a représenté la fonction de catalyseur. C'est lui qui a endossé toutes les frustrations et les humiliations", ont encore ajouté les experts.


 

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