Le procès de la cellule terroriste s’est ouvert ce lundi matin sous haute surveillance. A 15h30, l'audience a été écourtée en raison du départ des agents de sécurité.
Seize personnes sont prévenues devant la 70e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles pour participation aux activités d'un groupe terroriste, et certaines pour avoir tenté de commettre des attentats en Belgique, à Verviers, en janvier 2015. L'audience dans ce procès a été écourtée lundi à 15h30 en raison du départ des agents de sécurité, selon le président de la 70e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, Pierre Hendrickx. D'après ce dernier, le statut des agents de sécurité ne leur permettrait pas de travailler au-delà de la tranche horaire 8h00-16h00.
"Un manque de conscience professionnelle"
"Lorsque nous restons au-delà de 16h00, c'est du volontariat", a confié à l'agence Belga l'un des agents qui assurent la sécurité au palais de justice de Bruxelles, notamment au procès de la filière terroriste de Verviers qui a débuté ce lundi sous haute surveillance. Vers 15h30, le président de la 70e chambre, Pierre Hendrickx, a annoncé qu'il devait écourter l'audience. En effet, les agents de sécurité ayant décidé de ne plus assurer le contrôle et la fouille des personnes à l'entrée de la salle, le procès ne peut plus se poursuivre, la publicité des débats n'étant plus assurée.
Le président Hendrickx s'est montré particulièrement excédé de cette décision des agents parlant de "manque de conscience professionnelle". Il a souligné qu'il constatait que ce genre d'initiatives intervenait lors de procès médiatiques.
La cellule jihadiste préparait une bombe
Cinq litres d'eau de javel, quinze litres d'acétone et douze litres de peroxyde d'hydrogène avaient été découverts dans l'appartement où trois terroristes présumés séjournaient. "Il s'agit de quantités non négligeables mais pas énormes", a rappelé le président de cette chambre Pierre Hendrickx, lundi, lors de son rapport oral du dossier. Mais également, ce sont trois kalachnikovs, quatre armes de poing ainsi que deux à trois cents cartouches qui avaient été découvertes. La police avait encore mis la main sur des talkies-walkies, des uniformes de la police et du matériel qui peut servir à confectionner des détonateurs.
Dans son rapport, le président a exposé qu'il avait été déterminé que des tirs étaient bien venus de l'intérieur de l'appartement vers l'extérieur. Il était apparu que 186 projectiles provenaient des armes de la police et qu'une quarantaine provenaient des armes des suspects. Khalid Ben Larbi et Sofiane Amghar, les deux hommes qui ont été abattus par la police, avaient utilisé des kalachnikovs, semble-t-il. Le dernier suspect, Marouan El Bali, qui avait été blessé et qui comparaît ce lundi, est suspecté d'avoir utilisé la troisième arme, un pistolet.
Le procès reprendra mardi.
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