Plusieurs employés du magasin Primark de Liège ont été brûlés en manipulant des vêtements, nous a signalé une personne via notre bouton orange Alertez-nous. Primark confirme et effectue des tests pour comprendre la cause de ces irritations et assurer la sécurité des employés. Une information développée par Mathieu Langer et Julien Raway pour le RTLINFO 19H.
Des éruptions cutanées, des brûlures aux mains et aux avant-bras... Ces dernières semaines, plusieurs employés ont dû quitter leur travail en urgence. Certains ont consulté des dermatologues, d’autres sont en arrêt maladie. Dans un communiqué, la marque réagit: "Nous sommes surpris par ce problème car tous les produits vendus dans notre magasin de Liège sont vendus dans plus de 200 enseignes à travers le Royaume-Uni et l’Europe. Nous n’avons jamais rencontré un problème de cette nature. Nos produits sont soumis à un processus de qualité qui respecte les normes européennes. Nous allons bien sûr procéder à une enquête approfondie".
Soucieux de garder leur emploi, aucun des employés ne désire s’exprimer face caméra. Nous tentons alors notre chance en caméra discrète. Et les vendeurs confirment ces récents incidents. "Il y a certaines personnes qui font des réactions, qui travaillent avec des gants. Je ne saurais pas vous dire dans quel secteur. Mais, j’ai entendu que des gens avaient fait des réactions, c’est tout".
Bita Dezfoulian, dermatologue et allergologue au CHU de Liège, a soigné deux membres du personnel de Primark, en février déjà. "Effectivement, les lésions étaient de type dermatite irritative intense, en tout cas au niveau des avant-bras. Ce sont des personnes qui travaillaient avec des manches courtes et manipulaient les emballages, déballaient et mettaient sur cintre des vêtements. Donc, on a suspecté que c’était le contact avec les containers et les tissus qui étaient en cause".
Les vêtements proviennent d’Inde, du Bangladesh ou encore de Chine. "La paraphénylènediamine ou la ppd est un colorant utilisé pour les textiles, pour le foncé en général, mais on peut avoir des substances, des conservateurs qui sont utilisés dans les containers quand on transporte ces vêtements d’un continent à l’autre", ajoute la dermatologue.
La direction du magasin prend l’incident très au sérieux, les responsables syndicaux ont prévenu l’ensemble du personnel. "A ce stade, le dialogue social dans l’entreprise se passe bien, notamment sur ces questions-là. Les organes paritaires liés à la sécurité et à l’hygiène des travailleurs sont informés", confirme Julien Dohet, le responsable communication du setca Liège.
Aucun client n’a pour l’heure été touché par ce phénomène. Des tests réalisés sur plusieurs vêtements sont toujours en cours pour tenter de trouver l’origine de ces réactions cutanées.
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