Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris du 13 novembre 2015, jugé depuis lundi à Bruxelles dans un autre dossier, a fait savoir qu'il ne souhaitait plus comparaître à ce procès, a annoncé mardi le tribunal de Bruxelles.
Bien qu'il ne souhaite plus comparaitre devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, Salah Abdeslam reste "pour le moment" en détention à Vendin-le-Vieil, dans le nord de la France, a indiqué mardi l'administration pénitentiaire française. Le principal suspect des attentats du 13 novembre, incarcéré depuis avril 2016 à Fleury-Mérogis, au sud de Paris, a été transféré dans cet établissement situé à 130 km de Bruxelles le temps de son procès pour la fusillade de la rue du Dries à Forest, le 15 mars 2016.
Un procès initialement prévu sur 4 jours
Lundi, au premier jour du procès, Salah Abdeslam a refusé de répondre aux questions du tribunal. Il n'a fait qu'une courte déclaration dans laquelle il a mis en cause les médias et la justice, tout en disant ne placer sa confiance qu'en Allah. Les réponses laconiques de son co-prévenu Sofien Ayari et son refus de s'exprimer ont bousculé l'agenda du procès, qui était initialement prévu sur quatre jours. La journée de mardi a été annulée.
Reprise des débats jeudi
Les débats reprendront jeudi avec les plaidoiries des dernières parties civiles, avant celles, très attendues, des avocats de la défense. Le procès pourrait s'achever ce jour-là. Salah Abdeslam a regagné lundi soir sa cellule à Vendin-le-Vieil, où il demeure "pour le moment" bien qu'il ne soit plus attendu en Belgique puisqu'il a annoncé mardi qu'il ne voulait plus être présent au tribunal.
Isolement total et surveillance vidéo 24 heures sur 24
Il était prévu qu'il y reste le temps du procès et qu'il soit amené quotidiennement à Bruxelles. Le regroupement des dernières plaidoiries jeudi avait pour avantage d'économiser un transfert et le déploiement des mesures de sécurité que celui-ci implique. L'établissement de Vendin-le-Vieil avait été retenu pour sa proximité avec la frontière belge ainsi que pour son quartier de haute sécurité, où Salah Abdeslam est détenu dans les mêmes conditions qu'à Fleury-Mérogis. En l'occurrence un isolement total et une surveillance vidéo 24 heures sur 24.
Vos commentaires