Le tribunal correctionnel de Namur a condamné vendredi Zacharia (27 ans) et Rodrigue (33 ans) à respectivement cinq ans et trois ans et six mois de prison avec sursis pendant cinq ans. Les deux prévenus étaient poursuivis pour des coups et blessures volontaires commis en mai 2014 à Salzinnes (Namur), ayant entraîné des incapacités partielles et permanentes. Un troisième prévenu, Abdel (34 ans), poursuivi pour les mêmes faits, écope d'une peine de travail de 300 heures avec un sursis de deux ans et six mois.
Rappel des faits: Didier a passé trois mois dans le coma
Les faits se déroulent lors de "la fête des voisins" organisée dans le quartier des Balances à Salzinnes le 16 mai 2014. Pour une raison inconnue, les trois prévenus, sous influence de l'alcool, ont porté des coups violents à Chrystel et son mari Didier. Ce dernier est resté trois mois dans le coma et garde encore de lourdes séquelles de l'agression et ne peut plus exercer son métier.
Le détail des peines prononcées
Constitué partie civile, le couple avait réclamé 10.000 euros pour les dommages subis. Chaque prévenu a été condamné à payer 2.500 euros à Didier et un euro à titre provisionnel à Chrystel.
Pour rendre son jugement, le tribunal qui a déclaré la prévention établie a notamment tenu compte de l'extrême gravité des faits, des antécédents notamment de Zacharia, mais aussi de la consommation excessive d'alcool.
Zacharia écope d'une peine de cinq ans de prison avec sursis probatoire pour une durée de cinq ans. Parmi les conditions de probation exigées: le suivi d'une formation pour gestion de la violence, l'interdiction de consommer de l'alcool et de remettre les pieds au sein de la maison des jeunes où se sont produits les faits.
Rodrigue, qui serait à l'origine des premiers coups portés, a quant à lui écopé d'une peine de trois ans et demi avec sursis pour cinq ans.
Quant à Abdel, le tribunal a estimé qu'au vu de sa bonne évolution, une peine de travail de 300 heures lui serait favorable avec un sursis de deux ans et demi.
Rappel des conditions et de l'application d'une peine avec sursis
Comme l'indique le Service public fédéral Justice, le sursis signifie que le juge condamne et inflige une peine mais décide de reporter son exécution pour une période déterminée. Ce délai d’épreuve peut varier d'un an à cinq ans selon les faits.
Le juge peut uniquement prononcer un sursis :
- Si le coupable n'a pas été condamné auparavant à une peine criminelle ou à un emprisonnement principal de plus de 12 mois
Et
- S’il n'y a pas de condamnation à une peine de travail ou à une ou plusieurs peines de plus de cinq ans.
Le sursis est révoqué de plein droit (c’est-à-dire que la peine sera effectivement exécutée) si, pendant le délai d’épreuve, le coupable commet une nouvelle infraction pour laquelle il est condamné à une peine criminelle ou à un emprisonnement de plus de six mois sans sursis.
Le sursis peut être révoqué si, pendant le délai d’épreuve, l'individu commet de nouvelles infractions pour lesquelles il a été condamné à un emprisonnement d’un mois minimum et de six mois maximum.
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