Aron, un ami du kamikaze Brahim Abdeslam, qui faisait partie des terroristes des attentats de Paris, témoigne. Trois semaines après les faits, il est toujours sous le choc de ce qu’a commis son ami bien qu’il ait assisté à sa radicalisation.
Cette amitié avec Brahim Abdeslam a valu à Aron d’être perquisitionné. Il s’est confié à nos confrères de la DH ainsi qu’à nos journalistes Mathieu Langer et Emmanuel Tallarico.
Aron a reçu des insultes de la part de son ancien ami Brahim Abdeslam quelques jours avant les attentats de Paris. Son comportement avait changé. "Il vient sur moi et me donne un bisou en me disant qu’il était désolé de m’avoir parlé comme ça et je lui ai répondu qu’il n’était plus la personne que je connaissais", raconte Aron.
Alors que Brahim Abdeslam prétextait un départ imminent pour le Maroc, il lui offre une fiole de parfum sur la terrasse d'un café. "Il m’a dit de garder ce parfum qui me permettrait de me souvenir de lui toute ma vie. Je n’ai pas compris", poursuit Aron.
Il ne peut pas expliquer la radicalisation soudaine de son ami
Cette phrase prémonitoire résonne encore aujourd’hui dans la tête d’Aron. Les souvenirs aussi comme celui d’avoir vu un soir trois individus étranges lorsqu’il rénovait les caves du café des Beguines, dans le quartier du Karreveld à Molenbeek.
"J’ai entendu une des trois personnes mettre Brahim dans une chambre pour lui dire de finir ce qu’il avait commencé avant de parler en langue arabe", ajoute-t-il.
Encore sous le choc, Aron ne peut toujours pas expliquer la radicalisation soudaine de son ami.
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