Le tribunal correctionnel d'Anvers a condamné mardi trois anciens agents de la police anversoise à des amendes et des peines de prison allant jusqu'à quarante mois avec sursis pour vol avec violence et racisme. Trois autres agents ont été acquittés.
Les six inspecteurs de police avaient été interpellés par leurs propres collègues au printemps 2016 après des mois d'enquête menée par le service de contrôle interne de la police. A l'origine d'une telle investigation: une plainte concernant une perquisition illégale survenue le 8 juin 2015 dans une maison de la Huybrechtstraat à Anvers. Plusieurs agents de police y avaient pénétrés sans mandat de perquisition. Les policiers avaient volé 1.170 euros aux habitants et avaient saccagé l'habitation. Les inspecteurs présents le jour des faits ne portaient pas de plaquette nominative mais le système de suivi et de traçabilité des combis avait permis de retrouver qui se trouvait sur place.
L'enquête a par ailleurs révélé d'autres méfaits survenus durant la période 2015-2016. Ainsi, les policiers ont interpellé à plusieurs reprises des migrants en situation illégale et leur ont volé leur argent alors qu'ils se trouvaient dans des endroits reculés. Les fonctionnaires ont dérobé des sommes allant jusqu'à 2.700 euros.
Les six inspecteurs avaient contesté la plupart des accusations. Le tribunal correctionnel d'Anvers a acquitté mardi trois d'entre eux. Ces derniers avaient été suspendus en attente de leur procès. Ils peuvent donc désormais reprendre du service. Tom D.J. (39 ans), qui avait été licencié dans le cadre d'une autre affaire, a été condamné à 30 mois de prison, dont la moitié avec sursis, et à une amende de 3.000 euros pour deux vols avec violence, acte de racisme et abus de pouvoir. Besart B. (30 ans), qui avait démissionné, et Nick C. (28 ans), suspendu, ont été condamnés à 40 mois de prison, dont la moitié avec sursis, et à une amende de 4.500 euros pour deux vols violents, trois actes de racisme, la perquisition illégale et les vols connexes, la falsification d'un procès-verbal, abus de pouvoir, violation du secret professionnel et privation arbitraire de liberté.
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