Trois plaintes pour des viols présumés commis pendant le festival de Dour ont été déposées, confirme le parquet de Mons ce vendredi. Une de ces plaintes émane d'une femme âgée de 19 ans, selon le parquet.
Le parquet de Mons précise que les faits ne sont, à ce stade, pas établis. Une enquête est ouverte. Le ou les auteurs n'ont pas encore été identifiés. Aucun élément ne permet non plus de lier ces trois plaintes, ajoute encore le parquet.
Le festival de Dour se déroule jusqu'à dimanche dans la commune hennuyère. L'une de nos équipes s'est rendue sur place pour rencontrer ceux qui sont en première ligne pour recueillir les témoignages des présumées victimes.
On a tout mis en place avec les différents partenaires pour qu'elles soient prises en charge correctement
C'est dans l'espace de soutien et d'écoute psychosociale que les trois jeunes femmes sont venues se confier. Les trois festivalières affirment avoir été victimes de viol. "Ça reste dans notre travail habituel de crise et d'urgence, mais forcément ça reste compliqué. En tout cas, on a tout mis en place avec les différents partenaires pour qu'elles soient prises en charge correctement", confie Anne-Sophie Delizée, responsable du service d'intervention psychosociale.
Pour le directeur du festival, un espace d'écoute psychosociale est plus que nécessaire sur un événement comme celui-ci, qui réunit près de 50.000 personnes par jour. D'après une récente étude, 85% des victimes de faits de moeurs ne portent pas plainte.
"C'est un service avec des psychologues, qui savent donc comment aborder la chose. Je pense que ce n'est pas comme une victime d'un accident ou autre. Il y a une façon d'aborder, c'est leur métier. Après elles sont aussi accompagnées par le service d'aide aux victimes des zones de police. Donc le service a aussi pris en charge la victime pour l'aider dans son dépôt de plainte", explique Damien Dufrasne, directeur du festival.
Les règles de sécurité de base
De son côté, la police rappelle les règles élémentaires. "Restez avec des gens que vous connaissez, ne vous laissez pas isoler. Même pour des vols ou des pickpockets, ne vous laissez pas isoler. Ne suivez pas des personnes que vous ne connaissez pas, et n'invitez pas n'importe qui sous votre tente, et surtout, s'il se passe quelque chose, même si vous n'êtes pas certain de ce qui s'est passé, vous avez des services qui peuvent vous accueillir", indique Patrice Degobert, chef de corps de la police des Hauts-Pays.
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