A quelques heures des derniers concerts, les organisateurs du festival de Dour affichaient le sourire dimanche. "La 31e édition se referme sur un nouveau record de fréquentation avec plus de 251.000 visiteurs cumulés sur les cinq jours", s'est félicité le directeur Damien Dufrasne. Si le bilan de fréquentation est plus que positif, trois plaintes pour viol ont néanmoins terni les festivités.
Retour gagnant au pied des éoliennes
Cypress Hill, Orelsan, Roméo Elvis, Laurent Garnier, Mr. Oizo... L'affiche du festival hennuyer, toujours aussi riche de valeurs sûres et de découvertes, continue de séduire. Plus de 251.000 fêtards et mélomanes ont arpenté la plaine sur les cinq jours, avec un pic samedi à 53.000 festivaliers.
Les différents campings ont attiré 40.000 campeurs. Le précédent record de 242.000 visiteurs avait été établi en 2017, alors que le festival se déroulait encore sur la plaine de la Machine à Feu.
"Nous sommes évidemment très heureux", s'est réjoui Damien Dufrasne, selon qui "les festivaliers sont revenus en nombre" après le passage, l'année dernière, sur le nouveau site au pied des éoliennes.
Les interventions liées à la drogue et à l'alcool ont été moins nombreuses cette année
Dimanche en début de soirée, la Croix-Rouge, dont le festival de Dour constitue le plus gros dispositif de secours en Wallonie, avançait un bilan comparable aux années précédentes, avec près de 3.300 interventions et 87 évacuations vers les hôpitaux.
La centaine de secouristes déployés au quotidien sur le site ont surtout eu affaire à "des plaies, des entorses ou des petits malaises", a expliqué le directeur des opérations de secours, Eddy Quensier, selon qui "les interventions liées à la drogue et à l'alcool ont été moins nombreuses cette année".
Trois plaintes pour viol
Répandus dans les lieux festifs, les cas de harcèlement et d'agression sexuelle faisaient l'objet d'une attention particulière cette année avec la mise en place d'une cellule spécialisée dans l'accompagnement des victimes. Si trois jeunes femmes ont porté plainte vendredi pour viol, la cellule a accompagné une trentaine de personnes sur les cinq jours. "Il ne s'agit pas que de harcèlement ou d'agression sexuelle, nous gérons également les idées suicidaires, les crises d'angoisse, les conflits, etc.", a précisé Anne-Sophie Delizée, qui dirige le service.
Pour les organisateurs, les trois plaintes déposées pour viol démontrent l'importance de la chaîne de prévention-accompagnement mise sur pied. "Nous continuerons à œuvrer pour prévenir et éviter ce type d'agressions et prendrons toutes les mesures nécessaires en ce sens. Il est fondamental que les comportements et les mentalités évoluent et le Dour Festival veut être un acteur dans ce changement", ont-ils assuré.
De son côté, la police était toujours à pied d'œuvre et dressera le bilan des arrestations et prises de stupéfiants lundi. Pour son chef de corps Patrice Degobert, à première vue, le bilan est comparable aux années précédentes.
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