Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné jeudi un habitant de Waterloo, né en 1974, à six ans de prison ferme et l'a privé de ses droits civils et politiques durant dix ans. L'homme était poursuivi pour avoir violé sa belle-fille alors que celle-ci avait une dizaine d'années, et lui avoir imposé des attouchements à de multiples reprises. Il a fait de même avec la cousine de la jeune victime, qui venait régulièrement loger chez lui. La condamnation est conforme aux réquisitions du ministère public, alors que le prévenu criait au complot contre lui de la part des deux jeunes filles.
À peine majeure, sa belle-fille dévoile tout
La jeune victime s'était tue durant plusieurs années, mais à 18 ans, elle a décidé de dévoiler les agissements de son beau-père lorsqu'elle a appris qu'il avait l'intention d'emmener sa jeune soeur en vacances.
L'homme, adepte du naturisme à domicile, avait l'habitude d'être nu chez lui. Il demandait à toute la famille de faire de même et pour lui, avec le recul, certaines situations avaient pu prêter à confusion alors qu'il n'y avait pas d'intention sexuelle dans les jeux, les chatouilles ou encore les séances de massage.
Sa belle-fille, elle, évoquait des pénétrations et des attouchements imposés, des jeux au cours desquels les perdants devaient se déshabiller, et des massages pratiqués par le prévenu alors qu'il était entièrement nu.
Il est apparu au cours de l'enquête qu'une cousine de la belle-fille du prévenu avait subi le même type d'agissements alors qu'elle avait une douzaine d'années.
La justice dénonce un climat de sexualisation à l'extrême
Dans le jugement rendu jeudi, le tribunal écarte la version du prévenu et estime que la thèse du complot familial, défendue par la défense, n'est pas crédible. La justice fustige un climat de sexualisation à outrance instauré par le prévenu, les stratagèmes qu'il a utilisés pour arriver à ses fins au détriment de très jeunes filles sur qui il avait autorité, les conséquences graves pour celles-ci et le peu de prise de conscience dont fait preuve le Waterlootois.
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