La réaction aux informations reçues par la police et la justice au sujet des frères Abdeslam en juillet 2014 était appropriée, a répété jeudi le parquet fédéral en réaction à des articles parus dans les journaux La Dernière Heure et Het Laatste Nieuws et De Morgen. Selon ces articles, la police judiciaire fédérale aurait été prévenue d'une menace d'attaques imminente orchestrée, notamment, par les frères Abdeslam, Salah et Brahim.
Selon les quotidiens la Dernière Heure et Het Latste Nieuws, un informateur avait appelé en sanglots un agent du département antiterrorisme de la police judiciaire fédérale bruxelloise dans la nuit du 10 au 11 juillet 2014 pour lui indiquer que les frère Abdeslam étaient "totalement radicalisés", sur le point de se rendre en Syrie et qu'ils voulaient commettre un attentat.
Aucune précision n'est donnée au sujet de ce projet d'attentat. L'agent contacté, en congé maladie lors de l'appel, a appelé ses supérieurs la nuit même pour relayer cette information, a-t-il expliqué mercredi lors de son audition par le Comité P, d'après les journaux.
Le parquet fédéral confirme l'appel de l'informateur et celui de l'agent à ses supérieurs. "Cet informateur a ensuite été contacté par les services qui traitent ces informations", selon le porte-parole du parquet. "Lors de cette conversation, il a été fait mention de 'Abdelhamid' et de 'deux frères'. Mais aucune préparation d'attentat n'a été évoquée."
Les enquêteurs ont alors fait le lien entre Abdelhamid Abaaoud et les frères Abdeslam, mais l'information reçue n'était pas assez concrète, déclare encore le parquet. "La réaction à cette information a donc été adéquate", conclut-il.
Le parquet fédéral avait déjà démenti en début de semaine des informations de journaux selon lesquelles la police était déjà au courant en juillet 2014 que Salah et Brahim Abdeslam fomentaient un attentat. Selon le parquet fédéral, la première information reçue au sujet d'un départ en Syrie des frères Abdeslam remonte à janvier 2015. Le parquet avait précisé que le domicile des frères avait ensuite été perquisitionné en février 2015 et que des devoirs de téléphonie avaient également été effectués. Mais le dossier a été provisoirement classé sans suite, aucune infraction liée au terrorisme n'ayant pu être mise en évidence, avait-il indiqué.
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