Témoignage très touchant de Walter qui se trouvait à l'aéroport le jour des attentats. Il a été gravement blessé et a dû être amputé d'une jambe. Malgré ses blessures physiques, psychologiques, il appelle au calme et demande de ne pas faire des amalgames.
Mardi 22 mars à l’aéroport de Zaventem. Walter Benjamin doit s’envoler pour Israël où il doit rendre visite à sa fille. Il se trouve à la rangée numéro 4 au moment de la première explosion. "J’ai cru que c’était un pétard. J’ai vu des gens courir et crier. Le temps était trop court pour réaliser ce qu’il se passait. Quelques instants plus tard, une deuxième déflagration a été entendue."
A ce moment-là, Benjamin est projeté sur le sol. A terre, Walter est grièvement blessé aux jambes. Il perd beaucoup de sang. Le film de sa vie défile devant ses yeux. Il en est persuadé, pour lui la fin est proche. "Ma vie, je la dois à un militaire de l’armée belge que je voudrais remercier s’il m’entend. Il est venu vers moi et m’a pris dans ses bras. Il m’a serré très fort. Il m’a dit ‘parle-moi, regarde-moi, t’endors pas’. Il m’a donné des claques. Il a sorti un tissu de sa poche et m’a fait un garrot."
Un appel à l'intelligence
Amputé de sa jambe droite, Walter ne sait pas encore si son autre jambe est sauvée. Malgré cette terrible épreuve, Walter veut à tout prix éviter les amalgames. "J’espère que les gens seront assez intelligents pour comprendre que 99,99% de la population musulmane est extraordinaire. Il ne faut pas tout mélanger. Ce ne sont pas 20 à 30 personnes qui représentent toute une communauté." C’est la bonté d’inconnus sur les lieux du drame, la bienveillance des équipes médicales et l’amour de sa fille qui aident aujourd’hui Walter à surmonter le souvenir de cette journée si noire.
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