Albert II ne s'est pas encore soumis à un test ADN, à la connaissance des conseils de Delphine Boël. C'est ce qu'ont indiqué ceux-ci jeudi matin via communiqué. En octobre dernier, la cour d'appel de Bruxelles a établi que Jacques Boël n'était pas le père légal ou biologique de Delphine Boël et a ordonné au roi Albert II de se soumettre à un test ADN dans les trois mois à venir.
"Si Delphine Boël s'est soumise à ce test (ADN), tel n'est pas encore le cas à sa connaissance du roi Albert II", ont déclaré Mes Marc Uyttendaele et Yves-Henri Leleu, deux des trois conseils de Delphine Boël, Me Alain De Jonge n'assurant momentanément plus la défense de cette dernière, pour des raisons étrangères au dossier. Concernant la possibilité d'Albert II de se pourvoir en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel d'octobre dernier, Mes Uyttendaele et Leleu ont rappelé que "contrairement à ce que soutient la défense de ce dernier, un éventuel pourvoi en cassation ne le dispensera pas de prendre attitude à propos de ce test". Soit il s'y soumet, soit il s'y refuse. Dans ce dernier cas, d'après les conseils de Delphine Boël, cela s'analysera "comme une présomption selon laquelle il est bien le père de Delphine".
Albert II a jusqu'au 8 février prochain pour formuler un pourvoi en cassation. Le 25 octobre, la cour d'appel de Bruxelles a rendu un arrêt qui établit que Jacques Boël n'était pas le père légal de Delphine Boël et qui ordonne à Albert II de se soumettre à un test ADN. La cour a estimé que même s'il y a possession d'état, c'est-à-dire qu'il y a eu des liens de père à fille entre Jacques et Delphine Boël, la demande de cette dernière doit être examinée. Elle a ensuite constaté que Jacques Boël n'est, ni en droit, ni en fait, le père de Delphine. Enfin, elle a ordonné au roi Albert II de se soumettre, dans les trois mois à venir, à un test ADN. En première instance, le tribunal civil de Bruxelles avait estimé que la demande en désaveu de paternité de Jacques Boël, introduite par Delphine Boël, était recevable mais non fondée.
Cette décision ne permettait donc pas à Delphine Boël de poursuivre son action en vue d'obtenir une reconnaissance de paternité du roi Albert II. Mais elle avait ensuite fait appel de la décision. Pour motiver son jugement, le tribunal s'était entièrement basé sur le principe de la "possession d'état". Celui-ci présume que s'il y a un lien affectif entre le père supposé et l'enfant, et que les deux se sont comportés comme père et fille ou fils durant des années, il n'y a pas lieu de contester la paternité.
C'est en 2013 que Delphine Boël avait introduit une procédure en contestation de paternité de Jacques Boël, son père légal, en vue d'introduire ensuite une procédure en reconnaissance de paternité du roi Albert II. Jacques Boël n'avait pas contesté cette action en désaveu de paternité. Il s'était livré à un test ADN qui avait révélé qu'il n'était effectivement pas le père biologique. Delphine Boël a toujours dit être la fille du roi Albert II avec qui sa mère, Sybille de Selys Longchamps, a eu une liaison entre 1966 et 1984.
C'est en 1999 que Delphine Boël a été présentée comme la fille illégitime d'Albert II par certains médias. Albert II a reconnu ensuite que son épouse, la reine Paola, et lui avaient traversé une crise conjugale dans les années '70. Mais il n'a jamais admis être le père biologique de Delphine Boël.
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