La Cour d'Appel a remis cette semaine sa décision dans l'affaire de reconnaissance de paternité introduite par Delphine Boël vis-à-vis du Roi Albert II. L'ex-souverain devra se soumettre à un test ADN dans les trois mois. La journaliste Martine Dubuisson explique ce à quoi elle pourrait avoir droit si elle est reconnue fille du Roi.
Le 5 novembre, la cour d'appel de Bruxelles a établi que Jacques Boël n'est pas le père légal ou biologique de Delphine Boël et ordonne au roi Albert II de se soumettre à un test ADN dans les trois mois à venir. Pour rappel, Delphine Boël avait introduit une action en désaveu de paternité de Jacques Boël, en vue de faire reconnaître le roi Albert II comme son "vrai" père. Un test ADN avait déjà conclu que Jacques Boël n'est effectivement pas le père biologique de Delphine.
Si Delphine Boël est reconnue fille du roi Albert II, "elle aura droit à un quart de ce que les enfants auront droit, avec la nouvelle loi. On peut garder la moitié de son héritage hors des enfants. Mais elle n'aura pas de dotation, elle n'aura aucun accès au trône puisque la constitution prévoit bien que les héritiers, les succèsseurs au trône doivent être légitimes, donc nés dans le mariage. Se pose alors la question du nom ou du titre qu'elle peut porter et là la difficulté est que le nom originel du roi Albert I est de Saxe-Cobourg-Gotha mais après la Première Guerre mondiale, le Roi a fait supprimer toute référence (le nom faisant trop allemand). Sur l'acte de naissance du roi Albert II, il n'y a pas de nom de famille. Il y a un titre... Prince de Belgique. D'où la querelle juridique qui risque d'avoir lieu après", explique Martine Dubuisson, journaliste Le Soir.
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