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Inondations à répétition : les primes vont-elles augmenter pour les personnes sinistrées ?

 
 

Après un nouveau week-end marqué par les intempéries, certains subissent pour la septième fois des inondations. Les primes d’assurance de ces personnes vont-elles augmenter ? Que faire en priorité en cas de sinistres ? Quels dégâts sont couverts par la police d’assurance ? Le porte-parole d’Assuralia, la fédération des assurances, était l’invité sur le plateau du RTL INFO 13h pour répondre à toutes vos questions.

"La première chose à faire, c’est évidemment d’essayer de faire ce qui est possible pour éviter que le sinistre ne s’aggrave", indique Wauthier Robyns, le porte-parole d’Assuralia. "La deuxième chose à faire, c’est de prévenir son assureur le plus rapidement possible. Les sociétés d’assurance connaissent des sociétés de reconditionnement qui peuvent intervenir rapidement et qui peuvent sauver certains objets, même des objets qu’on pourrait croire perdus", poursuit-il.

Si vous avez été sinistré, il est également important de prendre des photos et commencer à monter un dossier informant de l’importance des dommages subis par le bâtiment, sur son contenu et ses éventuels véhicules.

Les premières interventions peuvent aller très vite. Au niveau des remboursements et des indemnisations, votre assureur est tenu de régler le sinistre assez rapidement. "En général, il va y avoir une expertise. Donc la compagnie d’assurance va déléguer un expert qui va déterminer les dommages. A partir du moment où il y a un accord sur cette expertise, la compagnie d’assurance doit régler le sinistre dans le mois qui suit", note Wauthier Robyns.

Tous les dégâts ne sont pas pris en charge

Mais tous les dégâts ne seront pas pris en charge par votre assurance. Notamment en ce qui concerne le mobilier de jardin et certaines voitures. "Dans l’assurance habitation, c’est une garantie qui est légalement obligatoire. En Belgique, quasiment toutes les habitations sont couvertes contre le risque d’inondations. La seule exception, ce sont des bâtiments qui ont récemment été construits dans des zones que l’on savait inondables. Mais pour le reste, tout le monde trouve dans son contrat d’assurance incendie, une garantie inondation qui couvre le bâtiment et son contenu. Là où il peut y avoir des différences, c’est par exemple à l’égard du jardin ou du mobilier extérieur. Il y a également un certain nombre de choses qui n’ont pas une valeur qui peut être exprimée en argent. On a entendu parler des cahiers d’école primaire des enfants. Ce sont des choses qui n’ont plus qu’une valeur symbolique mais pas économique. Mais pour le reste, tout ce qu’il faudra racheter, remplacer, réparer… Là, c’est pris en charge par les compagnies d’assurance", détaille le porte-parole d’Assuralia.

Pour les véhicules, ce sera en fonction de l’assurance. "La question est de savoir si on a une assurance omnium. Dans toutes les assurances omnium, même dans la formule bon marché qu’on appelle la petite omnium, il y a la garantie qui protège le véhicule contre les inondations. Maintenant, il y a des gens qui, au bout d’un certain temps, renoncent à l’assurance omnium ou même à la petite assurance omnium. Et à ce moment-là, il n’y a plus de couverture d’assurance. Le seul salut, c’est de voir ce que prévoit la réglementation du Fonds des Calamités de la Région à l’égard des véhicules qui n’étaient pas assurés."

Un plafond a été fixé pour les primes d'assurance

Dans certaines régions, notamment à Rebecq et Gembloux, plusieurs familles ont été touchées à sept reprises par les intempéries. Qu’en est-il de leur prime d’assurance ? Va-t-elle augmenter à un moment donné ? Le porte-parole d’Assuralia rassure. "Les primes sont déjà différenciées en fonction de l’importance du risque. Mais lorsqu’on a mis en place la réglementation en matière d’assurances des calamités naturelles, on a considéré qu’il fallait mettre un plafond aux primes. Il y a donc une prime maximum qui peut être demandée en pourcentage des biens assurés. Il y a également des franchises qui sont prévues, il peut donc y avoir une franchise plus élevée pour les calamités naturelles que pour les autres incidents qui sont couverts par le contrat d’assurance incendie. Mais là aussi, il y a un maximum. Ce qui veut dire que, dans notre prime d’assurance incendie, nous payons tous pour un risque d’inondation. Il y a donc une dose de solidarité qui est prévue dans l’assurance pour que cela ne devienne pas impayable pour les gens qui habitent à des endroits où les inondations ont tendance à se répéter", conclut Wauthier Robyns.


 

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