Les négociations battent leur plein en Belgique, que ce soit au niveau fédéral ou régional. Mercredi, le cdH, largement battu aux dernières élections, a confirmé qu'il se contenterait d'un rôle d'opposition, ne voulant pas entrer dans des majorités.
Sur le papier, c'est une bonne nouvelle pour le MR, surtout au niveau wallon où le PS, vainqueur, est actuellement à la manoeuvre pour composer une majorité. Soit il se tourne vers la gauche et s'allie avec Ecolo et le PTB, soit il se tourne vers la droite pour tendre la main aux Libéraux. Deux partis à la barre, c'est toujours plus simple, a priori, que trois.
Rien ne filtre sur les intentions du MR
Pour autant, le MR ne crie pas victoire. La prudence semble de mise et c'est plutôt normal en cette période délicate de négociations. "Il n'y a pas de raison de dire ni merci (au cdH), ni autre chose. On a une situation politique qui est difficile".
Jean-Luc Crucke évoque "un moment capital de notre histoire" pour lequel "le changement de paradigme sur le plan économique et climatique" doit faire l'objet de "décisions courageuses à prendre". Les partis extrêmes, considérant "qu'il n'y qu'à", sont à proscrire.
Mais si le PS contacte effectivement son parti pour négocier, y aura-t-il des éléments du programme nécessaires, indispensables, indiscutables ? "Il faut arrêter de prendre des postures, mais s'occuper des problèmes des gens", a répondu le ministre wallon de l'énergie, décidément bien neutre. Bref, on reste dans le flou…
L'option d'une alliance avec Ecolo sur le long terme semble intéresser le MR, Jean-Luc Crucke ayant évoqué l'urgence à court, moyen et long terme. Mais l'alliance n'est pas clairement annoncée.
Vos commentaires