Depuis le scrutin, on parle évidemment beaucoup de négociation et de formation de majorités. Mais votre vote a d'autres conséquences. Effectivement, à l'issue de ces élections, les conseils d'administration vont changer dans les sociétés publiques. Le but: coller au plus près aux résultats des élections.
La VRT, chaîne de télévision flamande, sera désormais dirigée par une moitié d'administrateurs issus de partis qui veulent la fin de la Belgique. Le service public flamand la N-VA et le Vlaams Belang occuper la moitié des sièges de son organe décisionnel. Côté francophone, le PTB va faire une entrée fracassante dans les conseils d'administration publics
Ces changements de visage vont-ils avoir une importante influence dans la sphère politique?
250 administrateurs communistes vont entrer dans nos services publics avec un pouvoir d'influence réel mais limité. Leur rôle sera d'abord d'appliquer les lois prises par le parlement et le gouvernement. Si le PTB n'est pas dans la majorité, il aura peu d'influence sur les politiques menées.
Exemple: le PTB défend la gratuité des bus en Wallonie. Si le parti n'est pas au gouvernement, ses administrateurs au sein de la société wallonne de transport ne pourront pas imposer cette gratuité. Par contre, l'administrateur aura le pouvoir de changer certaines conditions d'accès à des abonnements. Les administrateurs doivent en principe agir pour le bien de la société publique et non dans l'intérêt d'un parti. De même, ils sont tenus à un devoir de discrétion.
"L'administrateur de société va également informer les partis des problèmes auxquels sont confrontés les sociétés. Il peut s'agir de règles inappropriées aux réalités de terrain, de politiques tarifaires difficiles à mettre en application", éclaire Stéphane Moyson, professeur d’administration publique à l’UCLouvain.
Tous les nouveaux administrateurs ne seront pas renouvelés du jour au lendemain. Le renouvellement des conseils d'administration se fait à mesure que les mandats arrivent à échéance.
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