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"Je suis inquiet": Kris Peeters a peur que la direction belge de Carrefour n’ait aucune marge pour négocier avec la France

 
 

Jeudi dernier, le groupe français de grande distribution Carrefour a annoncé un énorme plan de restructuration. Avec celui-ci plus de 1.200 emplois sont menacés en Belgique. Ce mercredi matin, Martin Buxant recevait Kris Peeters, ministre de l’Emploi, pour parler de ce drame social sur Bel RTL.


Martin Buxant : Plus de 1.200 emplois menacés chez Carrefour Belgique. Est-ce que c’est inéluctable ou est-ce que vous espérez réduire cette facture ?

Kris Peeters : "C’est un drame social pour tous les travailleurs et on a organisé des réunions vendredi passé avec les syndicats et aussi avec la direction pour examiner la possibilité de diminuer le nombre de travailleurs qui sont visés. J’espère que le dialogue social au sein de l’entreprise Carrefour peut trouver une solution pour donner encore du travail à beaucoup de travailleurs à une autre place ou dans une autre entreprise".


M.B. : On a l’impression que beaucoup des directives viennent de France. Est-ce qu’il y a de la marge pour la direction belge pour négocier ?

K.P. : "Je suis inquiet, il n’est pas certain que la direction belge de Carrefour aura une marge de manœuvre suffisante pour changer les décisions prises en France. La direction a dit vendredi passé : ‘Oui, nous sommes responsables, nous sommes ici pour négocier avec les syndicats, mais ce n’est pas du tout évident".


M.B. : D’un côté on a la direction belge et la direction française du groupe Carrefour, de l’autre on a les syndicats. Est-ce que eux, vous pensez qu’ils sont constructifs ?

K.P. : "J’espère, mais là aussi j’ai quelques soucis parce que ce n’est pas du tout évident. Les syndicats sont très durs, aussi vis-à-vis du gouvernement parce qu’ils disent : ‘oui, vous avez introduit les flexi-jobs, le e-commerce et nous sommes très inquiet parce que ce n’est pas du tout évident de trouver des solutions’. C’est une situation très délicate, mais j’espère que le dialogue entre la direction et les syndicats est là."


 

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