Dans la nuit du 20 au 21 novembre, Bruxelles est passée en alerte de niveau quatre. Une partie des Belges s'est alors réveillée dans un climat très particulier. Charles Michel est revenu sur cette fameuse nuit auprès de nos confrères du journal Le Soir.
"Il y a une nouvelle forme de menace sur l'Europe et les valeurs qu'elle incarne. C'est une menace plus anonyme, qui a une autre relation à la vie : des personnes mettent une ceinture explosive et pensent qu'ils vont au paradis quand ils se sont fait exploser. On doit donc adapter notre réaction sécuritaire à cette situation", a déclaré le Premier ministre Charles Michel lors d'une interview accordée au Soir, dans laquelle il revient sur sa gestion de la menace terroriste après les attentats de Paris.
"Dans un tel moment, on a conscience de la responsabilité qui pèse sur les épaules"
"Cette fameuse nuit de vendredi à samedi durant laquelle nous sommes passés au niveau 4 fut un moment terriblement intense, avec la nécessité de garder son sang-froid, de décider vite, et de veiller à ce que les décisions soient exécutées immédiatement. Dans un tel moment, on a conscience de la responsabilité qui pèse sur les épaules", explique le Premier ministre, qui affirme que ce moment a été le plus difficile de sa carrière mais aussi de sa vie d'homme.
"Je préfère qu'on me reproche d'en avoir fait un peu trop que d'avoir un drame"
"Je préfère qu'on me reproche d'en avoir fait un peu trop que d'avoir un drame. Mais quand on est confronté à cela, on pense uniquement à prendre la meilleure décision possible et à la rendre opérationnelle", indique Charles Michel, qui ajoute qu'il regrette certaines décisions locales "un cran trop élevées". "On ne devait pas demander de fermer les magasins, les salles de gymnastique, les piscines", estime-t-il.
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