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"S'il n'y a rien pour les PME et les indépendants, il n'y aura pas d'accord": Georges-Louis Bouchez fixe ses conditions pour le codeco spécial énergie

 
 

Fabrice Grosfilley recevait ce matin Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement Réformateur, dans l'invité de BEL RTL à 7h50. Le libéral a d'abord rappelé les enjeux de ce comité de concertation spécial énergie qui a lieu ce mercredi. Georges-Louis Bouchez a repris les propos du président français Emmanuel Macron : "On a vécu ces 30 dernières années avec l'idée que quand on appuye sur un bouton, il y avait de la lumière, et quand on tourne, il y a du chauffage, et aujourd'hui, on se rend compte que ce n'est pas si naturel que ça. Il faut donc remettre de la sécurité dans le système, si on veut faire baisser les prix. Si pas, l'État peut intervenir jusque demain, mais les prix peuvent continuer à monter jusqu'au ciel."

Fabrice Grosfilley : Ce qui intéresse le citoyen, c'est le prix. Est-ce qu'on va pouvoir faire baisser les prix ?

GLB : Il faudra d'abord assurer la sécurité d'approvisionnement. Ensuite, il faudra travailler sur les prix. Nous proposons une cotisation spéciale de crise payée par les producteurs, qui permet une ristourne automatique sur la facture.

Quelle différence avec une taxe sur les surprofits dont tout le monde parle ?

Parce que les surprofits en économie, ça n'existe pas. La différence, ici, est double : le gouvernement a l'obligation de garantir la sécurité d'approvisionnement. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Le but de la taxe sera de garantir cette sécurité. Deuxièmement, on ferait une taxe au prorata du mix énergétique. Aujourd'hui, le producteur gagnent beaucoup d'argent parce qu'ils produisent de l'électricité à 35€/MWh grâce au nucléaire, mais ils la vendent 200€/MWh puisqu'ils doivent le vendre au prix du gaz. avec une cotisation spéciale de crise, on pourrait taxer cette différence.

C'est un autre mot, mais c'est la même chose...

Pas du tout, c'est une autre dynamique, avec une base différence. Aujourd'hui, le problème du marché européen, c'est qu'on a dit que le prix de l'électricité serait fixé sur celui du gaz, sur une volonté notamment écologique.

Cette cotisation, elle doit revenir à qui ? Au citoyen ? A l'État ?

On doit rendre les sur-gains de l'État au citoyen, mais aussi aux PME et indépendants, qui sont les grands oubliés. Si on ne les aide pas, on va créer de la récession. 

Le comité de concertation nous annoncera des solutions concrètes ?

Je vais être clair : s'il n'y a rien pour les PME et les indépendants, il n'y aura pas d'accord. C'est un enjeu fondamental sur le plan économique pour notre pays. La fameuse sobriété voulue par les ECOLO, on voit ce que ça donne : ça crée la précarité pour les classes moyennes. Il faut une consommation intelligente, mais pas demander aux gens qui n'ont déjà rien de faire des efforts.


 

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