(Belga) "Cela fait penser aux régimes autoritaires en vigueur dans certains pays, où les candidats et les électeurs sont mis sous pression par le biais de la corruption et du chantage pour saboter les élections", a réagi mardi la parlementaire Meryame Kitir (sp.a) à l'appel de la société de ressources humaines Accent Jobs de ne pas participer aux élections sociales. Le parti d'opposition va introduire une proposition pour sanctionner plus facilement cette forme de sabotage.
Accent Jobs, qui compte un réseau de quelque 260 agences d'intérim en Belgique, a promis lundi à ses travailleurs un jour de congé supplémentaire et un smartphone dans le cas où ils ne participaient pas aux élections sociales. Le ministre de l'Emploi Kris Peeters a condamné la pratique et a chargé l'inspection économique d'examiner le dossier. "Les droits des travailleurs jetés aux oubliettes au profit de l'entreprise. C'est moralement répréhensible", a estimé, furieuse, la parlementaire sp.a Meryame Kitir, ajoutant qu'Accent Jobs avait été élu douze fois meilleur employeur de l'année. Selon elle, l'appel au boycott est un sabotage implicite du droit fondamental au dialogue social dans les sociétés. En principe, toute entreprise de plus de 50 travailleurs doit organiser, tous les quatre ans, des élections sociales. Mais si aucun candidat ne se présente, l'entreprise n'est pas en mesure de mettre en place un conseil d'entreprise. (Belga)
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