(Belga) La pression politique reste énorme au vu des derniers éléments de l'enquête, a reconnu vendredi le ministre de la Justice Koen Geens, qui renvoie toutefois aux commissions parlementaires de cet après-midi pour toute explication.
Le ministre CD&V, qui comme son collègue de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA) avait proposé mercredi soir de démissionner en raison de fautes potentielles des services de justice ou de police dans les enquêtes terroristes, est resté à son poste "parce que le Premier ministre trouve que c'est la meilleure chose pour la stabilité du pays et du gouvernement", a-t-il confirmé à son arrivée au conseil des ministres hebdomadaire. "Ca m'a donné un sentiment de détachement", a ajouté M. Geens, interrogé sur son ressenti. "Ca veut dire qu'ici, il ne s'agit pas de moi mais de l'avenir de notre pays et de la stabilité du gouvernement, c'est la seule raison pour laquelle nous avons réagi d'une telle sorte". "Il y a une pression politique énorme", a-t-il reconnu, questionné sur certains éléments révélés ces dernières heures. Mais le ministre renvoie à la commission d'enquête parlementaire en gestation ainsi qu'aux commissions prévues dès ce vendredi. "On répondra au mieux cet après-midi", a-t-il assuré. La presse a révélé vendredi que le comité P avait ouvert une enquête sur le fait que des informations de la police de Malines relatives à l'adresse où résidait Salah Abdeslam à Molenbeek figuraient depuis début décembre dans un rapport qui n'a jamais été transmis à la cellule antiterrorisme de la police judiciaire fédérale de Bruxelles. A 14 heures se tient à la Chambre une réunion attendue des commissions conjointes Justice, Intérieur et Affaires étrangères. (Belga)
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