"Nous allons gagner le combat, mais l'Etat islamique peut encore créer beaucoup de soucis", a déclaré Jan Jambon (N-VA) dans une interview publiée mardi dans les journaux "De Morgen" et "Het Laatste Nieuws". Le ministre de l'Intérieur n'a cependant pas demandé d'argent supplémentaire pour la sécurité. "Il faut d'abord mettre en oeuvre ce qui a été décidé."
Les attentats de la semaine dernière ont montré que les services de sécurité sont à la traîne, mais M. Jambon ne fait pas de lien avec la nécessité d'argent supplémentaire.
"Laissez-nous le temps de dépenser cet argent"
"Après Paris, le budget pour la sécurité a été augmenté de 400 millions d'euros. Laissez-nous le temps de dépenser cet argent. Nous sommes seulement en train de nous y atteler, ce qui est logique. Achat de matériel, écriture de lois, engagement de personnel: cela demande du temps. À la police, il y aura 1.400 personnes supplémentaires, mais engager des agents et les former, ça prend au minimum un an."
La N-VA s'engage fermement à renforcer la loi Lejeune. "Le kamikaze El Bakraoui avait été condamné à 10 ans de prison, mais il a été libéré après même pas 5 ans sous conditions: ce n'est pas rien", a déclaré Jan Jambon.
"Le gouvernement fédéral a économisé pendant des années"
L'expert budgétaire Herman Matthijs (VUB) a indiqué mardi à De Morgen que les investissements dans la sécurité doivent être revus à la hausse. "Le plus gros problème, c'est que le gouvernement fédéral a économisé pendant des années dans des crédits d'investissement, parce que c'était politiquement plus facile. Le résultat est qu'à l'heure actuelle, seuls 5% de tous les budgets sécurité sont investis, alors qu'il faudrait que ce soit au moins 15%." Matthijs ne sait pas d'où cet argent doit venir. C'est pourquoi le gouvernement doit chercher une solution plus faisable, comme par exemple une réforme des services de sécurité.
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