Les hommages aux victimes des attentats de Bruxelles ont été perturbés cet après-midi à la Bourse par environ 400 hooligans, des supporters de foot venus de la gare de Vilvorde. Ils ont scandé des slogans haineux et saccagés du mobilier urbain. Pour Yvan Mayeur, bourgmestre de la Ville de Bruxelles, deux responsables : Jan Jambon et les autorités de Vilvorde.
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles était l’invité de RTL-TVi. Il répondait aux questions de Caroline Fontenoy pour le RTLinfo 19 heures. Yvan Mayeur s’est dit scandalisé et a pointé du doigt le ministre de l’Intérieur Jan Jambon dans les débordements qui ont touché le centre de Bruxelles ce dimanche après-midi. "Hier, j’ai été appelé par les instances de sécurité de ce pays pour m’expliquer un certain nombre de choses qui justifiaient la demande de report de la manifestation de ce dimanche. En marge, on m’a expliqué que 400 énergumènes, hooligans de clubs de foot et d’extrême-droite étaient près à venir à Bruxelles pour casser un certain nombre d’habitants qui ne leur plaisent pas."
Pour le bourgmestre de la ville de Bruxelles, les quelque 450 hooligans n’auraient jamais dû arriver sur la capitale: "Quand j’apprends que tous ces gens se rassemblent à Vilvorde, que la police de Vilvorde ne fait rien, qu’on les laisse prendre le train et que la police des chemins de fer qui relève de la police fédérale, soit de monsieur Jambon, ne fait rien... je suis scandalisé. Il y a de la responsabilité du ministre de l’Intérieur et des autorités de Vilvorde (…) C’est honteux de venir piétiner le mémorial aux victimes."
Jan Jambon a indiqué que le ministère de l’Intérieur avait donné les moyens à la Ville de Bruxelles de contenir les fauteurs de troubles. Une information qui a fait bondir Yvan Mayeur: "Il suffit d’avoir l’aplomb de mentir. C’est totalement inexact. Il sait que nous avons procédé à beaucoup de perquisitions aujourd’hui, que beaucoup de forces de police étaient à la Bourse pour protéger la population. Il sait lui comme moi pourquoi. C’est par rapport à d’autres événements que le ministre de l’Intérieur lui-même m’a annoncé hier, à savoir une menace sur la Bourse. C’est pour cette raison qu’on a interdit la manifestation."
Et de conclure: "Les renforts de police à la Bourse n’étaient pas destinés à nous protéger de ces hooligans, mais à nous protéger d’une autre menace."
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