(Belga) Les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont fait part de leurs oppositions à certaines dispositions du texte d'accord qui sera soumis ces jeudi et vendredi au Conseil européen sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, des réserves auxquelles le Premier ministre Charles Michel n'est toutefois pas tenu formellement.
"Le texte d'accord contient des propositions que le gouvernement juge inacceptables", a indiqué jeudi le ministre-président francophone Rudy Demotte. L'exécutif PS-cdH estime qu'il faut refuser tout accommodement qui porterait atteinte au socle commun des droits et obligations qui lient les Etats membres et à l'égalité entre les citoyens, ou qui comporterait des éléments nouveaux permettant à un Etat d'intervenir dans la politique de la zone euro alors qu'il n'en fait pas partie. Cette position rejoint celle présentée lundi par le ministre-président wallon Paul Magnette en commission du parlement wallon. Cet autre exécutif PS-cdH refuse certains passages restreignant de la libre circulation des personnes, limitant l'accès au système d'aide sociale, mais aussi les passages concernant la révision des traités, remettant en cause la finalité de l'intégration européenne, ainsi que la possibilité pour les États membres extérieurs à la zone euro de disposer d'un droit de regard important sur celle-ci. Le processus intra-belge est terminé depuis plusieurs jours. Le Premier ministre, lui, est libre de défendre la position qu'il souhaite, car la préparation du Conseil européen n'exige qu'une concertation avec les entités fédérées, dont le résultat ne lie pas le représentant belge. "Manifestement la position du Premier ministre britannique (David Cameron) bénéficie de sympathie dans certaines familles politiques représentées au niveau fédéral et au niveau d'autres entités fédérées, la N-VA pour ne pas la citer. Nous comptons sur le sens de l'Etat et sur le sens de l'Europe du Premier ministre pour continuer de défendre une position qui soit dans la ligne de la position historique de la Belgique", avait commenté M. Magnette. (Belga)
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