Olivier Chastel, le président du MR, était l'invité de la rédaction de Bel RTL à 7h50. Il a répondu aux questions de Martin Buxant a propos du virage fiscal.
Dans la Libre de ce matin, le ministre wallon du Budget, Christophe Lacroix, a dénoncé le tax shift comme étant une volonté politique de nuire à la Wallonie, ce à quoi Martin Buxant lui a demandé de réagir. "J’ai presque envie de mettre une coquille d’œuf sur le gouvernement wallon", a rétorqué le président du MR... A la Calimero ?
"Tout à fait. A part pleurnicher, j’entends pas grand-chose"
Ils disent "pas de concertation, pas de calcul de l’impact sur la Wallonie".
"Oui mais le gouvernement bruxellois, pour en prendre un autre, sur proposition d’un ministre du budget libéral, là aussi on va diminuer les impôts et on ne se plaint pas d’une baisse d’impôts chez nos concitoyens. Si en Wallonie, ils ne sont pas d’accord avec une baisse d’impôts en faveur de nos concitoyens, qu’ils le disent, ils ont en plus la faculté fiscal de prendre des mesures. Ils peuvent prendre des mesures dans le sens contraire".
Martin Buxant a égalemnt demandé à Olivier Chastel s'il n'y avait pas moyen de baisser l'impôt sur le travail sans augmenter les impôts à la consommation... C'est ça qui aurait été un véritable tsunami fiscal, lui fait-il remarquer.
"Vous savez quand on a entamé la réflexion sur le shift fiscal on nous a dit: "Ce sera impossible de faire une grande réforme fiscal sans augmenter les taux de TVA: passer de 21% à 22%. On s'est refusé à cela. On a vraiment été très sélectif sur la manière avec laquelle on finance ce tax shift".
Donc on ne matraque pas sur l'impôt à la consommation. C'est ça que vous voulez me dire?
"Non pas du tout. On s'en prend à un certains nombres de comportements".
Les comportements? Vous dites que vous taxez les spéculateurs mais la taxe sur la spéculation, elle rapportera quand même 25 fois moins que la taxe sur l'électricité?
"Ca forme un tout. Vous savez on disait que ce gouvernement ne s'en prendrait pas au capital. C'est un bon exemple. La spéculation, un gouvernement avec un premier ministre socialiste précédemment ne s'en était pas pris à la spéculation".
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