Le politologue Pascal Delwit était l’invité de notre rédaction pour commenter les derniers événements politiques. Charles Michel s'est affranchi des ministres N-VA de son gouvernement. Ce soir, la N-VA veut-elle démontrer que, même en dehors du gouvernement, c'est elle qui a le leadership ? Pascal Delwit, politologue à l’ULB, analyse: "La N-VA veut démontrer qu’elle est présente et qu’elle ne sera pas dans un rôle passif. Nous avons vu dimanche des formules relativement modérées voire tendres à l’égard du Premier ministre. La N-VA a annoncé qu’elle pourrait voter les dossiers socio-économiques et en particulier le budget. Dans le même temps, la N-VA n’est plus dans le Gouvernement et elle ne va pas être passive par rapport à celui-ci, notamment face aux déclarations de l’Open VLD ou du CD&V."
Constitutionnellement, un vote de confiance au Parlement n'est pas obligatoire. Politiquement, avec cet appel de la N-VA mais aussi du s.pa et de Groen, Charles Michel pourra- t-il l'éviter ? "Constitutionnellement, ce vote n’est pas obligatoire. Dans l’esprit, il devrait intervenir. Charles Michel ne sera pas poussé dans ses derniers retranchements pour ce vote. C’est lui, le Gouvernement qui a l’initiative de le soumettre ou non. A partir du moment où Charles Michel a déjà annoncé qu’il n’y aurait pas de vote de confiance, il me semble très peu probable qu’il l’initie", ajoute Pascal Delwit.
Enfin, comment interpréter la réaction des partis d'opposition francophones qui demandent des "éclaircissements " mais pas explicitement un vote de confiance ? "S’il y a un vote de confiance et que la confiance n’est pas accordée, voire une motion de défiance, alors on entrerait dans un schéma possible, mais pas obligatoire, d’élections anticipées. Je crois qu’aucun parti ne souhaite des élections anticipées. De manière générale, le scénario est d’éviter autant que possible des élections anticipées suivies d’élections régionales et européennes en mai."
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