L'ancien bourgmestre de Linkebeek, commune flamande de la périphérie bruxelloise dite à "facilités linguistiques", l'avait affirmé dans l'interview politique de Bel RTL, hier matin, face au journaliste Martin Buxant. Non, il n'avait eu aucun contact avec la ministre des Affaires intérieures flamande, Liesbeth Homans, son ennemie, celle qui a refusé de le nommer bourgmestre (pour non-respect de la législation linguistique selon les autorités flamandes) au profit d'Eric De Bruycker, un conseiller communal de l'opposition qui a d'ailleurs prêté serment lundi.
"Non et d'ailleurs, c'est regrettable", avait-il déclaré. "Pour prendre ce genre de décision, il faut un contact ou un débat démocratique (...) J’ai demandé à plusieurs reprises un contact avec la ministre Homans ou bien avec son cabinet ministériel, malheureusement, les choses n’ont pas été comme telles", avait poursuivi Damien Thiéry, également député du MR.
Mais, révèle le journal L'Echo ce mardi soir sur son site internet, Damien Thiéry et la ministre Liesbeth Homans se sont bien rencontrés il y a quelques semaines, exactement le 7 septembre dernier au cabinet de la ministre, soit avant que celle-ci ne prenne sa décision au sujet de la nomination du bourgmestre de Linkebeek. L'entretien entre les deux personnes aurait duré une petite heure au cours de laquelle la ministre lui aurait répété qu'elle ne pouvait pas le nommer.
Dans la foulée de cette révélation, le journal L'Echo a joint Damien Thiéry qui a admis qu'il y avait bien eu une rencontre secrète. "C’est incroyable! La ministre m’a demandé de garder cet entretien secret et confidentiel, qu’elle risquait sa place de ministre si on apprenait qu’elle me rencontrait et qu’elle ne pouvait malheureusement pas faire marche-arrière", s'est offusqué Damien Thiéry.
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