Le secrétaire d'Etat à l'Asile, Theo Francken, demandera vendredi au conseil des ministres la création de 8.000 places supplémentaires pour faire face à l'afflux de demandeurs d'asile, a-t-il annoncé jeudi devant le parlement. Si la tendance actuelle se poursuit, il devra en outre disposer de 600 millions d'euros l'an prochain pour permettre à Fedasil d'accueillir les demandeurs. Actuellement, le budget s'élève à quelque 280 millions.
Le mois de septembre pourrait se clôturer avec 5.500 demandes d'asile alors qu'au mois d'août le nombre tournait déjà autour de 4.500. S'il y a beaucoup de Syriens parmi les demandeurs, leur augmentation est toutefois stable, a indiqué M. Francken. Ces ressortissants représentent environ 19% des demandeurs.
Le secrétaire d'Etat relève une "augmentation spectaculaire" du nombre d'hommes jeunes et célibataires venant de Bagdad en Irak, arrivés en Europe par le biais de filières de trafic d'êtres humains et dont le récit est souvent stéréotypé.Pour cette raison, le Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA) a gelé provisoirement les décisions qui les concernent, les conditions de sécurité dans la capitale irakienne ayant évolué.
"Nous avons été confrontés ces dernières semaines à une situation exceptionnelle et le gouvernement, dans toutes ses composantes, a pris toutes ses responsabilités", a assuré de son côté le vice-premier ministre MR et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. La situation dans le parc Maximilien, jouxtant l'Office des étrangers à Bruxelles, n'a pas manqué d'être évoquée. M. Francken s'est entretenu jeudi avec les responsables de la Croix-Rouge et "une optimisation du pré-accueil est sur la table".
La députée et échevine bruxelloise Karine Lalieux (PS) a lancé un appel pressant à M. Francken pour que l'accueil soit amélioré, en particulier dans le WTC III qui n'offre jusqu'à présent qu'un hébergement de nuit dans des conditions sanitaires rudimentaires. Le nombre de 1.000 demandeurs dans le parc devrait être atteint ce week-end, a-t-elle affirmé. Selon elle, la Croix-Rouge est prête à remplir cette mission mais elle attend un mandat du gouvernement.
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