(Belga) Joëlle Milquet (cdH), inculpée en 2016 pour "prise illégale d'intérêt" en lien avec huit membres de son cabinet soupçonnés d'emplois fictifs lorsqu'elle était ministre fédérale de l'Intérieur, a, dans ce dossier, demandé des devoirs complémentaires d'enquête qui ont mené aux auditions de collaborateurs d'autres cabinets ministériels de l'époque (2014). L'information est rapportée samedi par Le Soir et L'Echo. Auditionnée, Joëlle Milquet avait en effet conclu que les enquêteurs ne maîtrisaient pas la réalité d'un cabinet.
Estimant qu'elle n'agissait pas, dans son travail de ministre, différemment de ses collègues, elle a alors demandé, via ses avocats en mars 2016, que la justice procède à une analyse du fonctionnement des cabinets pour en avoir une vision réaliste. Ses conseils ont donc réclamé que soient interrogés des conseillers des autres ministres. Cette demande de "devoirs complémentaires à décharge" est confirmée par son avocat Adrien Masset au Soir: "comme on devinait une méconnaissance dans la pratique ministérielle et une confusion qu'on voulait éclaircir, on a demandé des auditions pour démontrer la pratique des cabinets". Les auditions ont eu lieu au printemps dernier. Quatre ou cinq conseillers (en 2014) du vice-Premier MR Didier Reynders ont ainsi été entendus, mais aussi des collaborateurs de la vice-Première PS d'alors, Laurette Onkelinx, d'Olivier Chastel, alors ministre MR du Budget, et d'Annemie Turtelboom (Open VLD). Côté libéral et socialiste, on indique que ces auditions se sont déroulées "sans problème". La démarche de Joëlle Milquet ne semble toutefois pas avoir été appréciée partout, note Le Soir, qui a entendu dans un des cabinets visés que certains ne peuvent se départir de l'impression "qu'elle a essayé de faire tomber les autres avec elle". (Belga)
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