Elio Di Rupo était l'Invité de 7h50 sur Bel RTL. Il a annoncé en exclusivité radio qu'il fera campagne à Mons lors des élections communales de 2018 mais pas comme tête de liste. Il ne revendiquera plus l'écharpe de bourgmestre pour un 4ème mandat dans sa ville.
Elio Di Rupo demandera ce lundi à l'Union socialiste communale (USC) de Mons de lui réserver la 45e et dernière place de la liste PS en vue des élections du 14 octobre prochain.
Pour que le PS retrouve le pouvoir
Deux critères ont "guidé" son choix: "Le premier est que je me dois de me concentrer à 200% sur la présidence du PS. Nous sommes en train de préparer des élections difficiles avec l'ambition de retrouver une fonction dans un gouvernement", a expliqué Elio Di Rupo au micro de Martin Buxant. Ensuite, il souhaite "une politique intergénérationnelle, qui mêle des adultes aguerris et des jeunes moins expérimentés". "À Mons, ce serait normal de laisser la jeune génération faire ses preuves", a-t-il expliqué sur Bel RTL.
Pour récolter des voix pour Nicolas Martin
"Nicolas Martin est le candidat naturel du PS pour me succéder", a-t-il explique à Sudpresse et Le Soir ce matin. L'actuel premier échevin doit déposer avant ce lundi soir à minuit sa candidature comme tête de liste socialiste pour les élections communales. Un vote des militants est prévu le samedi 24 mars. Mais la loi prévoit que c'est celui qui récolte le plus de voix qui devient bourgmestre. Et si c'est Di Rupo et non Nicolas Martin? "Je n'aime pas cette hypothèse. L'objectif n'est pas celui-là. C'est la tête de liste qui est appelée à devenir bourgmestre. Il ne faut pas commencer à dire que j'aurai plus de voix à la 45ème place. Je serai là pour rassembler le plus de voix pour le PS", a-t-il répondu à Martin Buxant.
La place pour Georges-Louis Bouchez?
L'autre jeune qui monte à Mons, avec une liste d'ouverture qui a déjà séduit la cdH Opaline Meunier, c'est le MR Georges-Louis Bouchez. Elio Di Rupo n'est pas tendre envers son concurrent. "Je n'ai pour ainsi dire jamais entendu le libéral de service à Mons parler des vrais problèmes des gens. Il n'a pas la sagesse pour conduire une ville comme la ville de Mons".
Pourquoi pas à l'Europe?
Interrogé sur la possibilité de figurer comme tête de liste PS pour les élections européennes 2019, l'intéressé répond que "c'est une possibilité parmi d'autres effectivement, mais pas plus sérieuse qu'une autre". Il pointe toutefois vers Guy Verhofstadt ou Jean-Luc Dehaene, anciens Premiers ministres qui ont siégé au parlement européen. Mais Di Rupo veut "une autre Europe" que celle des libéraux. "L'Europe doit changer vers une Europe plus sociale mais aussi plus attentive à ses citoyens".
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