Joëlle Milquet revient après plusieurs années de discrétion médiatique. Elle s'était retirée en 2016 lors de son inculpation pour avoir utilisé du personnel de son cabinet lors de la campagne des élections de 2014. Toujours inculpée, l'ancienne ministre se lance dans une nouvelle campagne.
Une blonde et une brune pour entourer le tout nouveau président du cdH, Maxime Prévot lors de la conférence de presse de présentation des listes bruxelloises du parti humaniste pour les élections fédérales, régionales et européennes du dimanche 26 mai. Deux femmes sont donc têtes de liste pour Bruxelles, l’une au parlement régional Bruxellois Céline Frémault. L’autre au parlement fédéral à la Chambre, Joëlle Milquet qui signe son grand retour après le départ de Benoit Lutgen de la présidence.
"Mon ambition est vraiment de faire une campagne qui soit différente, une campagne d'empathie où on ne parle que de nos projets, où on ne regarde pas ailleurs, on ne passe pas son temps à faire chuter l'adversaire, à se critiquer, ça ne m'intéresse pas", annonce celle qui a notamment été ministre de l'Intérieur.
Sous le coup d’une enquête depuis 5 ans et d’une inculpation, l’ancienne ministre renvoie une fois de plus vers son avocat, répétant qu’elle n’a rien à se reprocher. Son président, lui, assume son choix: "C'est légitime que vous posiez la question, on vous répond avec clarté et maintenant, passons à autre chose (…) C'eut été une erreur de se priver de la force de travail de Joëlle, également de sa popularité", dit-il.
Le cdH en aura bien besoin de ces machines à voix alors que certains sondages le donnent à moins de 5 % à Bruxelles, sous le seuil d’éligibilité.
A la région, Céline Frémault emmènera une liste du renouveau: 7 des 10 premiers candidats n’ont jamais siégé. Comme son numéro 2, le journaliste Philippe Malherbe.
Le président des Humanistes entend aussi resserrer les liens avec les chrétiens démocrates flamands. Un axe Nord-Sud qui pourrait être très utile au lendemain du 26 mai en leur ouvrant qui sait les portes du pouvoir au fédéral.
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