Le président du PS, Elio Di Rupo, a mis les choses au point samedi après les dérapages de certains membres de son parti sur les réseaux sociaux. "Il y a eu quelques membres égarés au PS mais je voudrais le rappeler: il n' y a pas de place au PS pour ceux qui tiennent ou diffusent des propos racistes", a-t-il déclaré devant des militants rassemblés dans le cadre d'une session du "chantier des idées" consacrée au vivre-ensemble.
Deux militants du parti ont été convoqués par la présidence de leur fédération à la suite de propos qui visaient les demandeurs d'asile arrivés en grand nombre ces dernières semaines. Il reviendra à la Commission de vigilance de décider d'éventuelles suites disciplinaires, qui peuvent aller jusqu'à l'exclusion.
Aux yeux du président des socialistes, la Belgique d'aujourd'hui se caractérise par son brassage. "La Belgique d'aujourd'hui n'est plus la Belgique de papa. Ce n'est plus des francophones au sud et des néerlandophones au nord. Il y a un brassage dans tout le pays et nous devons être aussi les promoteurs de tous les talents de gens qui viennent d'horizons qui ne sont pas belges", a expliqué M. Di Rupo.
Et d'ajouter: "nous avons construit au fil des siècles un pays ouvert, solidaire et tolérant, et il doit le rester".
Il a aussi balayé les reproches de communautarisme
Le président du PS a balayé les reproches de communautarisme qui ont parfois été adressés à son parti. Dans les fondements de la vie publique en Belgique, il place la laïcité. "L'Etat ne peut en aucun cas favoriser une appartenance ou une conviction philosophique. Nous sommes un Etat laïc. Le caractère religieux ne peut envahir toute la société. Il y a un moment où ce caractère est d'ordre personnel ou familial, et ne peut s'immiscer dans l'administration du pays", a-t-il affirmé.
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