Catherine Moureaux (PS), bourgmestre de Molenbeek, était l'invitée de Pascal Vrebos sur RTL-TVI ce dimanche. Le présentateur l'a notamment interrogée sur Emir Kir. Cette affaire cache-t-elle une problématique de communautarisme?
Pascal Vrebos: Emir Kir a dit qu’il était une victime, un peu expiatoire. Est-ce qu’à votre avis, derrière cette affaire, il n’y a pas un autre problème plus politique, plus intellectuel. C’est le communautarisme? Ce sont parfois des candidats d’origine étrangère qui sont choisis pour faire des voix? Ou au contraire pour qu’il y ait une véritable diversité?
Catherine Moureaux: Cette attaque-là, franchement, elle vient sur des choses assez malsaines. Ce n’est pas juste et ce n’est pas correct. Tout d’abord, clairement nous voyons que Bruxelles est une société multiculturelle. Moi je suis régulièrement avec les autres bourgmestres de Bruxelles. Nous avons un bourgmestre qui est antérieurement d’origine congolaise. Nous avons un bourgmestre antérieurement d’origine grecque. Nous avons un bourgmestre antérieurement d’origine maghrébine, et nous avons un bourgmestre dont la famille venait de Turquie. Mais tout ceci reflète la diversité à Bruxelles. Enfin, attention! Ce qui s’est passé dans les vingt dernières années, c’est l’émergence de la reconnaissance des communautés comme des citoyens à part entière. Donc on a là un vivier de personnalités politiques qui sont remarquables et qui ont exercé les plus grandes fonctions. Donc, restreindre comme certains veulent le faire, c’est de la démagogie de droite. Des attrapes-voix, ce n'est pas ça. C’est des anciens journalistes, des gens qui passent à la télévision et puis qu’on rattrape sur une liste. Ça ce n’est pas dans mon parti qu’on l’a fait. Ça peut aussi être des joueurs de football, des stars, etc. Et puis on les met en politique. Ça, ce sont des attrapes-voix. Ils ne représentent pas des composantes importantes de notre société aujourd’hui.
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