Le 18 janvier dernier, la commission de vigilance du parti socialiste a décidé d'exclure le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir. La décision a été justifiée après sa rencontre avec des maires turcs d'extrême droite en décembre dernier. Aux dernières élections, il avait obtenu le quatrième meilleur score à Bruxelles.
Les élus socialistes de la commune ont depuis affirmé leur soutien au bourgmestre, tout en réaffirmant leur attachement aux valeurs de leur parti. Deux engagements qui semblent contradictoires. Invité de 7h50, le chef du groupe parlementaire PS à la Chambre des représentants et président de la fédération bruxelloise du parti socialiste Ahmed Laouej est revenu sur ces décisions sur Bel RTL.
Il estime que les élus socialistes de Saint-Josse ont tenu à maintenir "l'équilibre entre la nécessité de la gestion et la gouvernabilité de Saint-Josse et en même temps de rappeler qu'ils restent fidèles au statut du parti socialiste". Le Chef du groupe parlementaire du PS a également confirmé que ce soutien irait jusqu'en 2024 et qu'il aura "une liste PS aux élections communales de 2024" sans toutefois préciser si elle sera en opposition à Emir Kir.
Pas de chasse à l'homme
Emir Kir a 30 jours pour faire appel de la décision du parti socialiste. Le bourgmestre de Saint-Josse avait déjà été rappelé à l'ordre par son parti : "Ce n'est pas la première fois que le parti s'est manifesté en lui disant qu'il y avait des lignes à ne pas franchir", souligne Ahmed Laaouej. Il avait notamment eu des difficultés par le passé à reconnaître le génocide arménien.
Le chef de fil du PS bruxellois a insisté au micro de Bel RTL sur le fait "qu'il n'y aura pas d'exception à l'avenir pour ce genre de comportement". "Le parti socialiste est le parti par excellence de la lutte contre l'extrême droite", a-t-il déclaré. Il ajoute toutefois : "Je ne ferai pas de chasse à l'homme, je ne vais pas regarder dans le rétroviseur".
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