Le Pacte de l'ONU sur les migrations n'était pas à l'ordre du jour du traditionnel conseil des ministres du vendredi. Mais impossible de passer à côté dans le contexte de la crise politique que vit le gouvernement.
Le conseil des ministres était totalement surréaliste ce vendredi. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la question du pacte des migrations et de la position de la N-VA n'était pas à l'ordre du jour ce matin.
Peut-être parce que les différents acteurs n'y voyaient pas plus clair que qui que ce soit d'autre. Et surtout, parce que personne ne semble réellement savoir ce que va faire Charles Michel à Marrakech. S'exprimera-t-il au nom du gouvernement, de la Belgique, ou du peuple belge ? Selon les ministres interviewés, la réponse diverge. Notre journaliste sur place a ainsi eu les trois réponses en trois interviews.
Et quelle sera la réaction de la N-VA ?
Difficile d'en savoir plus, d'autant que les ministres du parti nationaliste sont rentrés par une autre porte, préférant sans doute ne pas s'exprimer.
Entre-temps, on a appris que le Premier ministre organise des réunions bilatérales avec les vice-premiers ministres pour organiser les travaux. Avant la tenue d'un autre conseil des ministres qui se réunira sur le pacte migratoire ce vendredi, voire ce week-end. "J'ai mis le point à l'agenda aujourd'hui/vendredi ou samedi en kern et au conseil des ministres", a confirmé le vice-premier ministre N-VA Jan Jambon.
Le Premier ministre Charles Michel est censé décoller dimanche pour Marrakech. "Cela lui appartient, j'ai demandé un kern et un conseil des ministres, cela a été accepté. Il peut aller mais pas approuver le pacte à Marrakech, pas non plus à New York", a averti M. Jambon.
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