Le ministre wallon Jean-Luc Crucke (MR) a défendu vendredi matin au micro de Bel RTL le budget présenté la veille par l'exécutif régional, un budget en déficit de 435 millions d'euros en 2020. Selon le ministre du Budget, il y a bien de "bons" déficits: "C'est un peu comme le cholestérol, il y en a du bon et du mauvais", soutient-il face au journaliste politique Fabrice Grosfilley. "Le tout est de savoir à quoi on affecte le déficit", et dans le cas de la Wallonie cela sera à des investissements avec deux priorités: "La lutte contre le changement climatique et l'innovation, la technologie", répète-t-il.
"Il y a bien sûr des efforts à faire", et le but n'est pas de maintenir constamment un déficit, a insisté le libéral. La veille, le ministre-président Elio Di Rupo (PS) avait déjà présenté le résultat du conclave budgétaire wallon comme étant "un budget de transition respectant nos engagements, dont ceux d'un retour à l'équilibre en 2024". L'effort commence d'ailleurs immédiatement, a précisé le libéral Jean-Luc Crucke vendredi matin: "jusqu'au mois de mars, l'ensemble des organismes extérieurs à la Wallonie mais qui en sont dépendants, que l'on appelle les UAP et qui pèsent 9 milliards, vont être 'screenés' dépense par dépense pour voir où et comment l'argent doit être le mieux investi". "Il est vraisemblable qu'on puisse alors trouver de l'argent", au terme de cet exercice d'optimisation. Le gouvernement wallon a indiqué jeudi qu'il entendait demander à l'Union européenne d'activer la clause de flexibilité lui permettant de "déparamétrer" une série d'investissements en matière de climat et de nouvelles technologies. Pour Jean-Luc Crucke, il semble s'agir d'une évidence. "Si l'Europe refuse, elle se contredit elle-même", elle qui communique sur l'importance de l'investissement pour la croissance, indique-t-il en substance. "On va déposer au fédéral un dossier qui prouve que nous sommes dans les lignes de conduite de l'Europe", soutient-il.
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