Elio Di Rupo était l'invité de 7h50 de Fabrice Grosfilley ce jeudi matin sur BEL RTL. Il est venu (re)présenter un projet de son parti lié à la légalisation du cannabis, et même à l'encadrement de sa vente.
Mais a-t-il déjà fumé un joint ? Dans les années 70, "je fréquentais autour de moi des gens qui fumaient énormément, mais moi, pas", a-t-il répondu.
Le président du parti socialiste veut cependant que le cannabis soit légalisé, et même plus: que sa production et sa distribution soient gérées par l'Etat. "Je crois que le cannabis est nocif, surtout quand il est consommé de manière fréquente et intense. Mais je pense que la situation actuelle est une hypocrisie. Il y a plus de 1,5 million de personnes en Belgique qui déclarent avoir utilisé du cannabis. Pour en acheter, et surtout les jeunes, il faut se rendre dans les milieux criminels, mafieux, avec une qualité de cannabis épouvantable. Parfois, il y a du verre pillé à l'intérieur. Ces revendeurs incitent les jeunes à passer du cannabis aux drogues dures. Et ça coute à l'Etat un argent épouvantable: police, magistrat, prison, etc…".
Pour Elio Di Rupo, "c'est à l'Etat de gérer la production et la vente de cannabis, comme le Canada, le Grand-Duché de Luxembourg et des états américains". Nos autorités pourraient "prélever un impôt, et mener des campagnes de prévention intenses pour attirer l'attention des jeunes sur le danger que cela représente".
Il y aurait des règles, bien sûr: "interdiction aux mineurs, zone de non-cannabis, contrôle de qualité, etc".
Le président du PS va déposer la semaine prochaine son projet de loi, proposition qui avait été refusée en 2017, alors portée également par Laurette Onkelinx.
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