Ce rapport est attendu dans les prochains jours. Une de nos équipes a obtenu, en exclusivité, une copie du long document de 500 pages. La commission pointe la responsabilité du service fédéral d'appui policier.
Le rapport de la Commission chargée de faire la lumière sur les attentats de Bruxelles sera présenté jeudi matin. Une de nos équipes a obtenu, en exclusivité, une copie de ce rapport de 500 pages.
La commission pointe la responsabilité du service fédéral d'appui policier, même si aucune faute disciplinaire n'est reprochée à Sébastien Joris, l'officier de liaison belge en Turquie.
Néanmoins, dans leur rapport, les députés soulignent quelques manquements.
Le plus évident: le 26 juin 2015, M. Joris, alors en vacances, est informé par les Turcs de l'arrestation d'Ibrahim El Bakraoui (qui est l'un des auteurs des attentats de Bruxelles). Le message initial contient le mot turc "terreur", mais il n'est pas traduit intégralement. Dès lors, l'attention ne s'est pas portée sur le contexte de l'arrestation d'El Bakraoui. A l'avenir, les députés recommandent que les officiers de liaison connaissent la langue du pays.
Ensuite, l'officier de liaison ne s'enquiert pas des conditions de libération du futur terroriste de l'aéroport de Bruxelles. Or, celui-ci ne les respecte pas. Et plus grave: le service fédéral d'appui policier, la DJSOC/TERRO, qui est consultée par l'officier de liaison, ne prend pas la peine de vérifier. Elle ne consulte pas la banque de données nationale. Elle n'a donc "pas été suffisamment vigilante", selon le rapport. A l'avenir, ce service pourrait passer à la trappe.
En conclusion, et par rapport à Sébastien Joris, la commission estime qu'il aurait du choisir entre suivre tous les dossiers ou profiter des vacances pleinement et prévoir ce suivi par quelqu'un d'autre. Mais la pratique n'est pas d'usage.
Et selon nos informations, l'officier de liaison belge en Turquie n'a pas encore reçu de renfort.
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