Le chef de groupe MR à la Chambre, Denis Ducarme, était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI, mais aussi sur Bel RTL. En radio, le libéral a répondu aux questions des auditeurs, également invité dans l'émission. L'un d'eux l'a interpellé sur sa connaissance de la vie quotidienne des citoyens.
Denis Ducarme s'est notamment exprimé sur le PTB, auquel il estime que les partis "démocratiques" devraient appliquer le principe du cordon sanitaire, c'est-à-dire ne pas former de coalition avec lui.
"Descendez un peu dans la rue"
Christian, l'un des auditeurs invités dans l'émission de Pascal Vrebos sur Bel RTL, a interpellé Denis Ducarme après le débat concernant le Parti du travail de Belgique. "Descendez un peu dans la rue. À moins que vous ne soyez comme votre collègue français qui juge qu'un pain au chocolat coûte 15 centimes. Allez un petit peu dans les pharmacies, discutez avec les gens qui disent qu'ils ne savent plus se soigner, d'autres qui vont au pharmacien et s'abaissent à demander les médicaments en disant que c'est pour leur enfant. Et je ne fais pas ici du cinéma ou de la comédie, je vous invite à venir avec moi. Dans les entreprises on crée de l'emploi? Venez à Charleroi, c'est le désert économique. Faut rester correct, votre programme il fait très très mal. Celui du PTB, il ne ferait de mal à personne", lance Christian.
Un autre auditeur s'est exprimé sur les ondes de Bel RTL, réagissant aux derniers propos de Christian sur Charleroi. "Moi je connais Charleroi, l'aéropole de Charleroi est une véritable pépinière d'emplois, de savoirs, de techniques, de technologies… Il faut voir plus loin que les clichés. Oui il y a difficulté, mais dire que la politique menée par le gouvernement actuel est la cause des fermetures, pas du tout", estime de son côté Stéphane.
"Je suis un élu de terrain!"
Après l'intervention des deux auditeurs, c'était au tour du député d'intervenir. Denis Ducarme a répondu de façon directe à Christian. "Qui êtes-vous pour me dire que je ne connais pas la vie réelle? Que je serais déconnecté? Qu'en savez-vous?", dit-il. Christian répond ceci: "Et vous, qui êtes-vous pour dire que je milite dans un parti d'extrême gauche?". Denis Ducarme poursuit: "Moi je ne vous attaque pas de façon individuelle. Pardonnez-moi, j'ai la prétention, parce que je suis un élu de terrain, quelqu'un qui veut être proche des gens. Je connais la dureté de la vie parce que j'ai suffisamment de contacts avec des gens qui sont en difficulté pour m'en rendre compte. Un politique de parti traditionnel, ce n'est pas nécessairement quelqu'un qui est dans sa tour d'ivoire. Si on fait de la politique, c'est parce qu'on est intéressé par la vie des gens".
Le député libéral revient ensuite sur l'aspect économique. "C'est clair, il y a eu des fermetures de multinationales qui sont écœurantes. Mais à côté de ça, on crée quand même de nouvelles entreprises. Les faillites sont en baisse, on crée de l'emploi. Donc tout n'est pas noir", estime Denis Ducarme.
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