Les négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral n'ont toujours pas repris. Des contacts bilatéraux ont eu lieu mais il n'y a pas eu de réunion en plénière avec les 7 présidents de partis qui composent la Vivaldi. Ce mercredi, les préformateurs doivent faire rapport au Roi.
Des contacts bilatéraux étaient en cours mardi après la prolongation de 48 heures des préformateurs Egbert Lachaert (Open Vld) et Conner Rousseau (sp.a), a-t-on appris à bonnes sources. Les heures à venir seront décisives: il ne reste aux préformateurs qu'un peu moins de 24 heures pour parvenir à remettre tout le monde d'accord en vue d'une majorité Vivaldi. le Roi attend le duo pour un nouveau rapport demain.
"Ce qu'il faut, c'est reconstruire la confiance"
Durant toute la journée, les contacts, discrets, se sont poursuivis, et pas uniquement par téléphone. Nos confrères de la chaîne flamande vtm ont localisé, cet après-midi, plusieurs négociateurs à proximité du siège de l'Open VLD. Comme le président du Parti socialiste, Paul Magnette. Il est sorti du siège des libéraux flamands peu avant 22h, a constaté notre équipe sur place.
"Le but, c'est de rétablir la confiance. On a bien vu qu'il n'y a plus de réunion, il n'y a plus rien qui avance, les deux préformateurs ont rendu leur démission et il faut en sortir, il faut absolument que d'ici le premier octobre on ait une solution. Les préformateurs rencontrent les différents présidents de parti, c'est dans ce but-là que je suis ici ce soir", a-t-il déclaré aux journalistes présents sur place. "Ce sont des contacts bilatéraux, chacun exprime ce qu'il pense nécessaire pour que la confiance puisse être rétablie et qu'on puisse le plus vite possible redémarrer les discussions et former un gouvernement", a-t-il ajouté. "Ce soir, il n'y a pas d'autre scénario possible que de continuer le travail qu'on a entamé ces derniers temps".
Joachim Coens, le président du CD&V, est quant à lui arrivé au siège de l'Open VLD peu après 21h30.
Egbert Lachaert, préformateur royal et président des libéraux flamands, expliquait plus tôt ce mardi que c'était l'objectif de se retrouver à 7 en séance plénière, estimant qu'il était toujours possible d'arriver à boucler la mission: "Je l'ai dit hier, l'espoir fait vivre. Je m'en tiens à ça", a-t-il commenté.
"Je pars du principe qu'on peut forcer une solution"
Quelques minutes plus tard, le second préformateur, Conner Rousseau, a fait son apparition au siège, pour venir discuter de la suite des événements.
L'attitude de Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement réformateur, dans les prochaines heures pourrait être décisive. "Nous attendons un signal, que tout le monde veut être constructif, que tout le monde cherche une solution. Ce n'est pas possible de travailler avec ceux qui ne veulent pas trouver de solution. Je pars du principe qu'on peut forcer une solution", a déclaré le chef de file des socialistes flamands.
"Il y a toujours des solutions"
Sur le contenu exact des discussions, rien ne filtre, ce qui témoigne d'une volonté de réussir à s'entendre. La première épreuve de la Vivaldi est bien d'établir ou rétablir la confiance entre partenaires. "Il y a toujours des solutions", a déclaré Georges-Louis Bouchez.
"Il faut être plusieurs pour avoir des solutions", a-t-il nuancé, estimant toutefois qu'il y avait toujours de la confiance entre les partis. "La confiance, elle vient en travaillant, tout simplement", a ajouté le président du MR. Concernant sa volonté d'imposer Sophie Wilmès comme Première ministre, le chef de file a réagi: "Ce qui compte pour nous, c'est le fond, avant tout, donc on est en train de travailler sur le fond, on n'est pas en train de travailler sur des discussions de personnes." M. Bouchez a confirmé que les réunions à 7 reprendraient, sans préciser quand: "Si on veut faire un gouvernement, on n'aura pas le choix".
Remettre d'accord les socialistes et libéraux avant tout
Aucune séance rassemblant les 7 partenaires n'est donc encore planifiée. On sait que les préformateurs ont invité leurs homologues francophones, à savoir Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez, à une réunion pour tenter de déminer la situation. On sait que les tensions se sont cristallisées autour de la personnalité du président du MR, mais aussi autour de toute une série de points socio-économiques de la note qui est négociée. A ce sujet, les socialistes et les libéraux ne sont toujours pas tombés d'accord. Remettre d'accord les ailes gauche et droite de cette future éventuelle coalition Vivaldi est le préalable avant de pouvoir réunir tout le monde autour d'une seule et même table.
Quand se réunir ?
Plus les heures avancent, plus cette réunion plénière semble compliquée à organiser. Soit elle se tiendra cette nuit, et encore faut-il que les négociateurs soient frais et dispos pour pouvoir négocier jusqu'aux petites heures. L'autre possibilité, c'est de l'organiser ce mercredi, mais là, il faudrait régler toute une série de problèmes d'agenda: Sophie Wilmès et Alexander De Croo sont négociateurs de cette coalition Vivaldi et sont aussi Première ministre et ministre du gouvernement fédéral et sont donc attendus ce mercredi au Palais d'Egmont, de 9h à 14h pour le Conseil national de sécurité.
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