Les préformateurs Egbert Lachaert (Open Vld) et Conner Rousseau (sp.a) ont achevé leurs entretiens bilatéraux mardi avec le président du PS, Paul Magnette, suivi du président du CD&V, Joachim Coens. Ils reprendront mercredi avec les écologistes avant de rencontrer le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Ils se rendront ensuite au Palais pour faire rapport au Roi de leur mission. Décryptage.
La situation est toujours aussi confuse au niveau des négociations politiques pour former un gouvernement fédéral. Lundi, le roi a contraint les actuels préformateurs (qui dirigent les négociations) à prolonger leur mission 48h de plus, n'acceptant pas leur démission.
Mais les tensions sont nombreuses entre les 7 partis (PS, sp.a, MR, Open Vld, Ecolo, Groen, CD&V) impliqués dans les négociations et elles n'ont pas disparu entre lundi et mardi...
De nouveaux entretiens individuels jusque minuit
Inlassablement, Egbert Lachaert (Open Vld) et Conner Rousseau (sp.a), les deux préformateurs, ont tout de même revu les principaux acteurs. Ils ont eu des "entretiens bilatéraux" jusque minuit environ, mardi soir, avec le président du PS, Paul Magnette, suivi du président du CD&V, Joachim Coens. Ils reprendront mercredi avec les écologistes avant de rencontrer le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Ils se rendront ensuite au Palais pour faire un nouveau rapport au Roi de leur mission. Il n'y aura donc plus de séance plénière avec tous les présidents des partis qui négocient d'ici là…
C'est justement Georges-Louis Bouchez qui cristallise les tensions, à en croire les déclarations (souvent en coulisses) des responsables politiques. Il aurait des mots et des comportements un peu trop radicaux, pas assez posés pour négocier dans le calme. Les autres négociateurs attendent un "geste" du libéral francophone qui permettrait de "rétablir la confiance" dans l'urgence.
Continuer le travail ?
Ce sont les mots de Paul Magnette à la sortie de son entrevue avec les préformateurs, mardi vers 22h. "Le but, c'est de rétablir la confiance. On a bien vu qu'il n'y a plus de réunion, il n'y a plus rien qui avance, les deux préformateurs ont rendu leur démission et il faut en sortir, il faut absolument que d'ici le premier octobre on ait une solution. Les préformateurs rencontrent les différents présidents de parti, c'est dans ce but-là que je suis ici ce soir", nous a-t-il déclaré. "Ce sont des contacts bilatéraux, chacun exprime ce qu'il pense nécessaire pour que la confiance puisse être rétablie et qu'on puisse le plus vite possible redémarrer les discussions et former un gouvernement", a-t-il ajouté. "(Mardi) soir, il n'y a pas d'autre scénario possible que de continuer le travail qu'on a entamé ces derniers temps".
L'idée serait donc de trouver le moyen de continuer les négociations ! N'espérons pas un gouvernement dans les prochaines heures...
"(Lundi) matin, on va redémarrer, mais ce serait bien que tout le monde se repose un peu. Ce sera bien si on arrive à discuter", a dit cette nuit Egbert Lachaert, un des préformateurs.
Sinon, des élections ?
Si ce n'était pas le cas, si le dialogue est rompu, il est peu probable qu'une nouvelle réunion associant les sept partis (PS, sp.a, MR, Open Vld, Ecolo, Groen, CD&V) soit organisée. Dès lors, l'une des options, c'est… de nouvelles élections, pas simples à organiser en pleine recrudescence de l'épidémie.
Ou alors, remodeler la composition du groupe qui négocie actuellement: retirer le MR qui dérange et faire rentrer, par exemple, le cdH. Si tout le monde est d'accord (mais ce sera compliqué), les négociations devront être rapides: un accord est nécessaire avant le 1er octobre, date à laquelle le Parlement doit redonner la confiance en Sophie Wilmès (mais les Flamands ne le feront pas…).
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