Galant suspend sa collaboration controversée avec le cabinet d'avocat: pour le FDF, la ministre ne peut pas s'en tirer comme ça

Pour le FDF, la suspension de la collaboration de Jacqueline Galant avec son cabinet d'avocats ne met pas fin à la violation de la loi.

La suspension de la collaboration avec le cabinet d'avocats Clifford Chance, confirmée dimanche soir par la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant, "ne met pas pour autant fin à cette affaire de violation de la loi sur les marchés publics", ont estimé lundi les FDF.


Olivier Maingain demandera une audition de la Cour des comptes

Leur président Olivier Maingain demandera l'audition des représentants de la Cour des comptes lors de la prochaine réunion de la commission parlementaire qui connaîtra de cette affaire, afin de vérifier si la Cour a pu exercer son contrôle légal des dépenses du cabinet dans ce dossier. "S'il se confirme que la ministre Galant a enfreint la loi pour privilégier un cabinet d'avocats, de surcroît proche d'un des plus hauts responsables de son cabinet, la ministre devra en tirer les conséquences en présentant sa démission", a affirmé le député d'opposition.


Attente du résultat de l'enquête

La suspension de la collaboration onéreuse avec le cabinet d'avocats, sollicité pour une mission de consultance limitée qui s'est étendue à la gestion de l'aéroport de Bruxelles-national, a été décidée dans l'attente du résultat de l'enquête menée par l'Inspection des Finances sur l'ensemble des marchés passés au sein du département de la ministre MR.

Le cdH (opposition) avait lui aussi jugé dimanche que la suspension n'exonérait en rien la responsabilité de la ministre sur les actes du passé et les sommes "engagées en toute illégalité". De son côté, le Premier ministre Charles Michel avait défendu jeudi à la Chambre la "bonne foi" de Mme Galant, reconnaissant toutefois une imprudence dans son chef.