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Le Bureau du MR se réunit ce lundi à 9H: le président Georges-Louis Bouchez peut-il être poussé à la démission?

 
 

La tension ne semblait pas retomber samedi parmi plusieurs élus MR, très remontés contre leur président Georges-Louis Bouchez depuis l'annonce jeudi du casting ministériel réformateur. Certains députés fédéraux l'ont indiqué face-caméra, laissant penser à un regain de tensions. "Il y aura des décapitations d'ici la fin du week-end", a glissé une source bien informée.

Ce dimanche, Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR à la Chambre, a affirmé dans notre émission C'est pas tous les jours dimanche que la question de la démission ou non du président du MR n'a fait l'objet d'aucune réunion. "Il n'a pas eu de réunion. On est plutôt dans l'apaisement. Ce genre de sujet doit être débattu par les instances", a-t-il soutenu.

Georges-Louis Bouchez n'a, jusqu'ici, pas fait part de son intention de renoncer son mandat. En tout état de cause, il appartient aux instances démocratiques du parti de se prononcer, a estimé M. Piedboeuf. Le Bureau du parti se réunira lundi à neuf heures, a indiqué dans l'après-midi la porte-parole du parti.

M. Piedboeuf a par ailleurs estimé que les prochaines élections internes pour les présidences de sections locales et d'arrondissement, qui auront bientôt lieu, pourraient à ses yeux être l'occasion de "régler les choses convenablement".

Les scénarios

Le patron des libéraux francophones est plus décrié que jamais. Sa gestion est fortement critiquée. Mais Georges-Louis Bouchez semble très attaché à son poste. Différents scénarios de sortie de crise peuvent être envisagés:

- La démission : C'est un scénario qui est aussi perte de légitimité, non seulement pour lui, mais aussi pour son parti

- La mise sous tutelle : Il s'agit d'organiser une équipe autour de lui qui permettrait de "brider" son énergie et son autonomie.

"Ce n'est pas le genre de personnalité à laisser faire ce genre de choses. Comme ce n'est pas la première fois que les militants et cadres du parti lui reprochent certaines initiatives, je pense qu'ils n'auraient plus confiance dans une simple promesse. Ils pourraient lui imposer, non pas une mise sous tutelle, mais une sorte de décisions plus collectives", estime le politologue Pierre Verjans. 

Peut-on obliger Georges-Louis Bouchez à démissionner?

Dans les années 90, à l'époque du CVP, soit l'ancêtre du CD&V, son président avait été mis de côté à cause de divergence avec certains barons. Obliger Georges-Louis Bouchez à démissionner, c'est peu problable mais lui mettre la pression, peut-être. 

"Il peut y avoir des pressions tellement fortes qu'il comprenne qu'aucune autre piste n'est tenable parce que chaque fois qu'il prendra les initiatives, il pourrait être délégitimé. La vie deviendrait alors impossible pour lui", souligne le politologue Pierre Verjans.


 

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